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Tag : communication cabinet laboratoire

A. SETTE, G. LABORDE, M. DODDS, G. MAILLE, P. MARGOSSIAN
Stratégie prothétique mai-juin 2014 vol 14, n° 3

Comment vérifier le parallélisme entre les lignes bi-pupillaire et bi-commissurale ? Quel est le protocole photographique utilisé dans cette étude biométrique ? Quels sont les résultats sur les symétries faciales ?

L’esthétique du sourire est créée par l’harmonie de la composition dento-gingivale dans le sourire au sein du visage de nos patients. Certains principes fondamentaux, universellement reconnus, déterminent notre appréciation de ce qui est considéré comme esthétiquement attrayant (1, 2).
À notre époque, santé et élégance sont des atouts majeurs, et les espérances des patients et l’image qu’ils ont de leur personne nous contraignent à toujours améliorer les standards en dentisterie, et à répondre à des demandes de plus en plus pressantes pour réussir des prothèses naturelles (3). Une analyse faciale, dento-labiale, dentaire, gingivale est un point de départ indispensable à une réhabilitation prothétique. En effet, une analyse esthétique préalable à un traitement prothétique donne au praticien l’information nécessaire au choix des meilleures approches en fonction de chaque individu (4, 5).
La communication entre le praticien et le prothésiste est indispensable à l’obtention du résultat prévisible recherché. La transmission des données esthétiques au laboratoire permet, quant à elle, d’aider le céramiste à optimiser le résultat afin d’obtenir un sourire en harmonie avec le visage (6). L’objectif de ce travail consiste à établir des standards quant à l’utilisation des plans de références faciaux lors de reconstruction dentaire et gingivale.
En dentisterie esthétique, il est admis que la restauration doit être en accord avec la gencive, le sourire, et plus globalement, avec le visage du patient, lui-même défini par le cadre facial, représenté par des référentiels horizontaux et verticaux (7), ce qui suppose une analyse faciale, dento-labiale optimale.
De nombreux auteurs ont montré que la Ligne Bi-Pupillaire (LBP) doit être considérée comme la référence horizontale de nos thérapeutiques, de même que la Ligne Sagittale Médiane (LSM) doit être considérée comme référence verticale (4, 8). Jusqu’à aujourd’hui, aucune étude n’a montré la pertinence de l’utilisation de l’horizon comme référence horizontale. En est-il est de même pour les attitudes thérapeutiques à adopter dans les situations d’asymétries faciales (7), qu’elles soient verticales ou horizontales ?

Cette étude a plusieurs objectifs :
• vérifier s’il existe un parallélisme entre les lignes bi-pupillaire (LBP), bi-commissurale (LBC), l’horizon et un cadre facial de référence du visage,
• définir quelle est la référence horizontale la plus pertinente à utiliser lors d’une réhabilitation esthétique ,
• mesurer les angles formés entre le plan esthétique, le plan de Francfort et le plan de Camper,
• vérifier dans une vue de profil du visage que le plan esthétique est confondu avec l’horizon lorsque le patient a la tête droite et qu’il fixe son regard au loin.
Parallèlement, pour intégrer ces notions, il nous semble nécessaire d’évaluer le seuil de perception du parallélisme entre deux lignes par l’oeil humain, et donc intégrer une restauration dans un visage, avec des axes de références harmonieux, permettant de répondre aux traitements restaurateurs du secteur antérieur maxillaire.
Enfin, l’ensemble du protocole établi doit permettre une analyse de la symétrie faciale horizontale et verticale dans un plan frontal. Cette analyse permet de démontrer si un visage est symétrique ou non, et, le cas échéant, de qualifier et quantifier cette asymétrie. Cette partie de l’étude est destinée à comprendre comment intégrer au mieux dans nos thérapeutiques les notions de symétrie/asymétrie.

Matériels et Méthodes

Protocole photographique
Le protocole utilisé dans cette étude consiste en la réalisation d’une série de photographies du visage : trois de face (repos – sourire léger – sourire forcé), et
une de profil à l’aide d’un appareil photographique
numérique (Nikon D90). Ce protocole est réalisé sur 160 étudiants en Odontologie de la Faculté de Marseille. Une information complète est délivrée à chacun d’eux. Un délai de réflexion de 48 heures est respecté et les sujets ne sont inclus dans l’étude qu’après avoir posé toutes leurs questions sur le protocole à l’investigateur principal. De plus, ils doivent avoir lu, approuvé et signé un consentement éclairé. Les critères d’exclusion sont :
– les photographies floues ou non cadrées,
– le sujet fermant les yeux,
– le sujet ne regardant pas droit devant lui ou ne se tenant pas droit,
– sujet sans aucun antécédent de traitement orthodontique ou de reconstruction prothétique sur les dents antérieures,
– sujet sans passé traumatique au niveau de la face.
Le nombre de sujets nécessaires pour cette étude a été calculé pour mettre en évidence de façon significative une différence de 1° entre la ligne bi-pupillaire et le plan horizontal de référence, avec un risque d’erreur de première espèce α = 5 % et une puissance (1-β) = 80 %. Le nombre de sujets nécessaire est évalué à 45 individus.
L’appareil photographique est positionné sur un trépied à la hauteur des yeux du patient et réglé de façon à reproduire l’horizontalité. De même, un dispositif laser (Black et Decker) permet la projection sur un arrière-plan monochrome d’une ligne horizontale et d’une ligne verticale. Les clichés sont pris, sujets debout regardant l’objectif de l’appareil. L’ensemble des photographies est réalisé à une distance d’un mètre et trois mètres pour chacun d’eux.

Analyse des photos
Les photographies sont ensuite transférées sur un ordinateur (Imac®-MacosX®), et exploitées grâce au logiciel Keynote® (2011). Sur la photographie de face de chaque sujet, un cadre que nous avons dénommé cadre facial de référence est réalisé par conception numérique afin de préciser la position spatiale et l’axe du visage. Ce cadre rectangulaire est tracé en vert sur une photo de face de façon à circonscrire harmonieusement le visage du patient. Sa médiane définie la référence verticale du visage. À partir de cette médiane, des parallèles délimitent verticalement ce cadre facial, et deux perpendiculaires ferment horizontalement le cadre (fig. 1). Six observateurs, 3 dentistes et 3 non-dentistes, ont validé le positionnement harmonieux du cadre de référence autour du visage.
Ensuite, les lignes de référence horizontales (LBC-LBP) sont tracées en jaune sur les photographies (fig. 1). Des segments bleus tracés sous la ligne bi-pupillaire permettent de quantifier une éventuelle asymétrie faciale horizontale (fig. 2). Enfin, sur les photos de profil, le plan de Camper est représenté en bleu (fig. 3).

Mesure du seuil de perception du parallélisme par l’oeil humain
Deux segments, l’un de 6 cm représentant la LBP, l’autre de 4 cm pour la ligne LBC sont tracés parallèlement sur une feuille, espacés de 7 cm (distance LBC au bord libre de l’incisive centrale). On réalise des duplicatas de ces tracés, en faisant varier l’angle initialement nul, par paliers de 0,5 degrés. Des tracés de -3° à 3° sont alors obtenus et présentés aléatoirement, chaque sujet, à hauteur du regard et à une distance de 1 mètre et 3 mètres. Chaque sujet doit exprimer son ressenti sur le parallélisme ou non des droites (fig. 4).

Résultats

Expérience 1

Analyse des lignes de référence
Les variables mesurées sont les angles observés entre les lignes bi-pupillaire, bicommissurale, d’horizon, l’horizontale du cadre, le plan incisif et le plan de Camper et la différence entre les distances « pupille droite – LSM » et « pupille gauche – LSM ». Il s’agit donc uniquement de variables quantitatives continues. Les tests statistiques utilisés dans l’étude du parallélisme des lignes horizontales, pour comparer une moyenne à une valeur théorique ou deux moyennes entre elles, sont le test Z et le test des « randomized blocks » pour comparer plusieurs moyennes sur échantillons appariés. Le test statistique utilisé dans l’étude de la symétrie du visage, est
un test de Student apparié.
Tous ces tests sont mis en place avec un risque d’erreur α = 5 % et une puissance (1-β) = 80 %.
Les tests statistiques réalisés ont permis d’objectiver les moyennes suivantes :
– 0,51° entre la ligne bi-pupillaire et l’horizon du cadre,
– 1,97° entre la ligne bi-pupillaire et l’horizon laser,
– 0,67° entre la ligne bi-pupillaire et la ligne bi-commissurale,
– 0,96° entre la ligne bi-pupillaire et le plan incisif,
– 2,18 mm d’asymétrie horizontale, (mesure LSM – pupille droite/LSM – pupille gauche),
– 1,75° entre l’horizon du cadre et l’horizon laser.

Symétrie/Asymétrie (fig. 5)
La symétrie faciale existe chez 36 % des sujets de l’étude. Une majorité des sujets (64 %) photographiés présentent des asymétries faciales. Elle se décompose ainsi :
– 52,4 % d’asymétries horizontales (différence de largeur droite/gauche) ,
– 6,9 % d’asymétries verticales (différence de hauteur droite/gauche, niveau orbitaire) ,
– 4,7 % d’asymétries mixtes, verticales et horizontales.
L’asymétrie horizontale est souvent importante avec 31 % des sujets présentant une différence de largeur entre le côté gauche et le côté droit supérieure à 1,5 mm.

Orientation latérale du plan esthétique
Dans une vue de profil, la différence entre le plan de Camper et de Francfort est de 18°. Le plan esthétique est situé 8° audessus du plan de Camper et 10° en dessous de Francfort.

Expérience 2

Seuil de perception du parallélisme par l’oeil humain
Le tableau I met en évidence que, dans les conditions de l’expérimentation, le seuil de perception du parallélisme par l’oeil humain à 3 mètres pour percevoir le strict parallélisme se situe autour de 0,5° pour environ 4 % (± 1%) des observateurs. À partir de 1°, environ 27 % (± 2%) de la population perçoit l’absence de parallélisme. Cette sensibilité est légèrement supérieure lorsque l’observation se fait à 1 mètre.

Discussion

L’analyse faciale est une étape clé de tout traitement esthétique. Les standards esthétiques empiriques de reconstruction (4, 8, 11) doivent être confrontés à des études biométriques pour confirmer ou infirmer ces notions. Contrairement à ce qui a déjà été fait dans la littérature (12-13), il nous est paru important de comparer les lignes de référence anatomiques, horizontale (LBP) et verticale (LSM) par rapport aux axes de reconstruction idéale du visage repéré avec le cadre facial de
référence DITRAMAX® (vert).
La comparaison de l’axe vertical déterminé par le cadre de référence nous a permis de faire la différence entre de vraies asymétries faciales et un port de tête incliné. Contrairement à Lee, notre étude montre que l’horizon de référence est inefficace, avec une divergence importante d’environ 2°:
– 0,51° de moyenne entre la ligne bi-pupillaire et l’horizontale du cadre ;
– 1,97° de moyenne entre la ligne bi-pupillaire et l’horizon laser.
En effet, le tableau II met en évidence le degré de fiabilité des inter-relations entre les lignes horizontales :
– très efficientes entre, LBP, Hc, LBC.
– efficientes entre LBP, HC et PI
– inefficaces quant à Hr.
La seconde expérience a pour objectif de déterminer le seuil de perception du parallélisme par l’oeil humain entre deux lignes simulant la ligne bi-pupillaire et le plan incisif. Par des variations d’angle de la ligne incisive sur une photo de visage modifiée par informatique, Behrend (14) trouve une sensibilité d’environ 1° avec 21 observateurs. Dans notre étude, le test se limite à l’observation de deux lignes, sans l’influence du visage, afin de focaliser sur la sensibilité de l’oeil à percevoir
le strict parallélisme. Ce test fait avec 160 observateurs, montre une sensibilité supérieure à 0,5° pour 5 % de la population et à 1° pour le plus grand nombre (tableau I).
Ces résultats montrent un pouvoir discriminant de l’oeil humain à partir de 1°. Ainsi, dans 88,4 % des cas (36 % de symétriques + 53 % d’asymétries horizontales, voir fig. 5) la ligne bi-pupillaire reste la principale référence horizontale de reconstruction.
A contrario 11,6 % des sujets (asymétriques verticaux + asymétriques mixtes, voir fig. 5) présentent donc un caractère d’asymétrie verticale qui conduit à choisir un axe de reconstruction horizontal différent. Au-delà du seuil de perception de l’oeil humain (1°), cet axe est souvent la moyenne des orientations entre LBP et LBC. La médiane du cadre de référence (vert) devient la référence verticale de reconstruction. En pratique clinique, c’est le cadre facial de référence (vert) qui défini les axes, horizontal et vertical, du visage. Au-delà du potentiel de discrimination de l’oeil (1°), une photo visage, DITRAMAX® en place permet de mettre en évidence les références verticale et horizontale de la reconstruction (fig. 6.) La LBP ne peut plus être la référence horizontale. Il est alors possible d’évaluer l’importance de la correction au niveau des pupilles (fig. 7).
Ceci est en accord avec les résultats de Behrend (14), qui obtient une influence significative de l’ensemble de ces lignes sur le choix de l’axe horizontal de reconstruction, en incluant un axe vertical représenté par la perpendiculaire à la ligne inter-méatique. La ligne bi-commissurale est la plus importante après la ligne bipupillaire, car très proche de la zone de reconstruction (tableau I).
Dans cette étude sur 160 sujets, l’angle moyen entre la ligne inter-méatique et le plan de référence horizontal esthétique est de 1,5° (SD 0,9°). De nombreux auteurs (4, 5) ont décrit les conséquences
cliniques du manque de parallélisme entre la ligne inter-méatique, qui est la référence horizontale des arcs faciaux, avec le plan esthétique horizontal. Dans cet exemple, une prothèse antérieure parfaitement horizontale sur l’articulateur présente, une fois en bouche, un défaut d’alignement esthétique majeur. Il est par conséquent important de communiquer au laboratoire l’orientation du plan esthétique antérieur horizontal et sagittal afin de garantir la bonne intégration esthétique des prothèses.
De nombreux auteurs ont souligné que la majorité des visages sont naturellement asymétriques (9, 15). Nous trouvons en effet dans notre étude que 64 % des
sujets présentent un caractère d’asymétrie (fig. 5). Il est toutefois important de faire la différence entre l’asymétrie verticale et horizontale. Au sein de la population étudiée, les asymétries se répartissent de la façon suivante : 52,4 % des sujets présentent une asymétrie horizontale, 6,9 % verticale et 4,7 % mixte, horizontale et verticale (fig. 5).
L’asymétrie horizontale droite/gauche, bien que fréquente, n’est pas problématique du point de vue clinique, car elle ne modifie pas les axes esthétiques de reconstruction (LBP et LSM). Elle est en général associée à un décalage latéral du milieu interincisif lié au différentiel de croissance entre le côté droit et gauche de la face.
Sur l’ensemble de la population étudiée, la répartition des sujets ayant un port de tête incliné est (tableau III) :
– peu importante pour les sujets symétriques (15 %) ;
– nettement majoritaire pour les sujets asymétriques verticaux (75 %) ;
– très importante pour les sujets asymétriques horizontaux (48,6 %) et mixtes (62 %).
Enfin, en accord avec les résultats de Lee, en vue de profil, le plan esthétique se situe entre les plans de Francfort et Camper à environ 9° de chacun d’eux (7). Ce plan donne l’axe de vision du modèle selon l’aspect naturel et assure ainsi la bonne gestion de la courbure incisive. Si le prothésiste travaille dans l’alignement au plan de Camper, il aura tendance à rallonger les incisives centrales, et inversement s’il suit le plan de Francfort. Il est là aussi capital que le prothésiste perçoive le modèle dans la situation la plus proche possible de l’aspect naturel du visage, c’est-à-dire environ 10° au-dessus du plan de Camper.

Conclusion

Cette analyse biométrique des visages a permis de valider des règles couramment utilisées dans le domaine de l’esthétique faciale. La ligne bi-pupillaire (LBP) est la référence horizontale des traitements dentaires en secteur esthétique pour 88,4 % des patients (sujets avec symétrie verticale + ceux avec symétrie horizontale + sujets avec asymétrie horizontale). La référence verticale de ces traitements est toujours la médiane du cadre de référence (vert).
Ce cadre de référence est aussi une aide à la perception des asymétries verticales qui représentent environ 11,6 % des sujets. De tels patients sont traités eu utilisant comme référence horizontale soit :
• la ligne bi-commissurale (LBC) lorsqu’elle est parallèle à la ligne horizontale du cadre de référence,
• la bissectrice de l’angle formé par LBP et LBC lorsqu’elle n’est pas parallèle à la ligne horizontale du cadre de référence.
Enfin, la sensibilité de l’oeil humain à percevoir des différences de parallélisme entre les lignes LBP et LBC se situe aux environs de 1°, le choix de la référence horizontale est alors indifférent.
Dans le plan sagittal, la différence entre le plan de Camper et de Francfort est de 18°. Le plan esthétique est situé 8° au-dessus du plan de Camper et 10° en dessous de Francfort.

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

P. Margossian
Academie du Sourire, Marseille, 27 mars 2014

Le Dr Patrice Margossian, Chirurgien dentiste installé à Marseille, est spécialisé en Implantologie dentaire, greffes osseuses, greffes sinusiennes et greffes gingivales.

P. Margossian , S. Koubi , G. Maille, E. Loyer, G. Laborde, M. Laurent
Information dentaire septembre 2012

Patrice Margossian
MCU, Département
de Prothèse (Faculté d’Odonto- logie de Marseille)

Stefen Koubi
MCU, Département d’Odontologie conservatrice (Faculté d’Odontologie
de Marseille)

Gerald Maille
Ancien Assistant, Département de Prothèse (Faculté d’Odontologie
de Marseille)

Eric Loyer
Assistant, Département de Prothèse (Faculté d’Odontologie
de Marseille)

Gilles Laborde
MCU, Département de Prothèse (Faculté d’Odontologie de Marseille)

Michel Laurent
MCU, Département de Prothèse (Faculté d’Odontologie de Marseille)

Abstract
Les objectifs de la dentisterie esthétique sont de créer des dents aux proportions agréables et un agencement dentaire en harmonie avec la gencive, les lèvres et le visage du patient [1]. Ce cahier des charges s’applique bien entendu aussi bien aux restaurations prothétiques sur dents naturelles qu’à celles sur implants. L’obtention d’un résultat d’apparence naturelle, sur le plan esthétique comme fonctionnel, ne peut donc se concevoir sans une intégration dento-gingivale parfaite de nos prothèses. La communication entre le cabinet et le laboratoire est à la base de cette réussite. En effet, l’empreinte, l’enregistrement de la relation inter-arcade, le transfert des données esthétiques et fonctionnelles sont autant d’éléments qui peuvent faire basculer un traitement simple vers le chaos.

Empreinte implantaire dans secteur antérieur
Les réhabilitations antérieures représentent, par leur situation, un dé esthétique majeur. Chez environ 80 % de nos patients, le rire et le sourire laissent apparaître la zone gingivale de manière signi cative [2]. Il est donc essentiel, dans les situa- tions d’émergence naturelle (sans fausse gencive), que la partie transgingivale de la prothèse puisse soutenir correctement les tissus en n de garantir l’esthétique dento-gingivale. Cela est rendu pos- sible par l’utilisation de piliers anatomiques de type Procera® (Nobel Biocare) [3].
La muqueuse aura été modelée au préalable par la prothèse transitoire, grâce à des formes de contour adaptées (concave en vestibulaire, plat ou convexe en proximal et palatin) [4]. L’objectif est ici de transférer au laboratoire, à la fois la position tridimensionnelle de l’implant et la forme exacte du berceau gingival péri-implantaire [5].
Lors du retrait de la prothèse transitoire, nous pouvons constater une collapse quasi instantanée des tissus (moins de 5 minutes) ( g. 1a et b). Cela a pour conséquence d’empêcher un enregistrement direct sur la muqueuse et indique l’utilisation de la prothèse transitoire comme référence morphologique.
La première étape consiste à dévisser la dent provisoire et la positionner sur une réplique. Le tout sera alors noyé dans un peu de silicone lourd a n d’enregistrer la forme de contour transgingivale ( g. 2a). A ce stade, il est important d’orien- ter (vestibulaire, mésial…) le silicone, a n de ne pas se tromper sur la position du futur transfert personnalisé. Après la prise du matériau, la dent provisoire est retirée et remplacée par un trans- fert de type porte-empreinte ouvert. L’espace vide entre le transfert et le silicone est alors investi par un composite ou une résine uide (par exemple, résine Duralay) ( g. 2b). Après polymérisation, le transfert est dévissé et ébarbé. Il est ensuite vissé en situation et le bord vestibulaire de résine est ramené à la fraise au niveau du rebord gingival ( g. 3a et b). Cela va permettre au prothésiste de valider la position verticale du parodonte marginal, contournant ainsi les éventuelles erreurs liées à la déformation dimensionnelle des fausses gencives en silicone. Le modèle de travail est donc ainsi la reproduction exacte de la situation clinique den- taire, implantaire et gingivale. Le prothésiste sera alors dans les meilleures conditions pour modéliser son pilier implantaire. Sa zone transgingivale sera la réplique exacte de celle organisée sur le provisoire a n de garantir le soutien et la stabilité des tissus péri-implantaires ( g. 4).

Communication des données fonctionnelles
La pérennité prothétique ne peut se concevoir sans une parfaite intégration fonctionnelle de nos restaurations implantaires. En dehors du cadre des restaurations partielles localisées, il est primordial de transférer au laboratoire les modèles de travail sur simulateur. Ainsi, les réglages fonctionnels seront le plus proche possible de la réalité clinique. Historiquement, le plan de référence en prothèse est le plan de Francfort, mais la plupart des articulateurs utilisent en fait le Plan Axio-Orbitaire (PAO) par approximation statistique comme référence. Comme le plan de Francfort, le PAO est un plan horizontal, mais qui passe postérieurement par les points condyliens. Ce plan de référence squelettique va servir à positionner le modèle maxillaire sur l’articulateur grâce à l’utilisation d’un arc facial, dans une position très proche de la réalité clinique, a n de pouvoir simuler au mieux la cinématique mandibulaire. Le montage du modèle mandibulaire se fera quant à lui grâce à l’enregistrement de la relation intermaxillaire. Il convient alors de choisir une position de référence. Dans le cadre de restaurations partielles, si l’OIM (occlusion d’intercuspidie maximale) du patient est fonctionnelle, il suf t de la conserver et de la renforcer grâce à la nou- velle restauration. Pour les restaurations de grande étendue associées à une occlusion de convenance non fonctionnelle, il convient d’utiliser la relation centrée (une position purement articulaire) comme référence et d’organiser les engrainements dentodentaires dans cette position. C’est la définition de l’occlusion de relation centrée (ORC). Pour plus de précision occlusale, il est conseillé d’enregistrer la relation inter-maxillaire au plus près de la DVO idéale [6]. Les méthodes de détermination d’une bonne DVO sont directement dérivées de la pro- thèse complète. Le premier élément est l’obtention de dimensions faciales harmonieuses en vue de face et de pro l lorsque le patient est en occlusion. Les tests phonétiques aideront aussi à sa détermination ; la prononciation du M, par exemple, devra dé nir un espace libre d’inocclusion pouvant aller de 2 à 5 mm et permettra de plus le choix d’une longueur dentaire idéale en fonction du niveau d’exposition des incisives centrales au repos. Il existe toutefois une grande capacité d’adaptation fonctionnelle aux variations de DVO, ce qui permet, dans de nom- breuses situations, de proposer une surélévation à des ns purement prothétiques.
Dans le cadre des réhabilitations totales implanto-portées, il est assez fréquent d’utiliser la prothèse transitoire de mise en fonction immédiate pour transférer la relation inter-arcade ( g. 5). Cette prothèse a en effet été en fonction durant plusieurs mois et a permis de valider l’équilibre neuromusculaire du patient. Le patient ne sera donc pas surpris par une position mandibulaire différente ou une variation de sa DVO. Cela offre en outre un support rigide d’enregistrement qui garantit la précision du montage.

Communication des données esthétiques
Dans les reconstructions du secteur antérieur, comme dans les grandes réhabilitations, il est également nécessaire de communiquer au laboratoire de prothèse les paramètres esthétiques du visage du patient. Ces informations précieuses permettront de créer des morphologies dentaires adaptées et un agencement parfaitement harmonieux. La photographie est un élément indispensable à la base de toute ré exion esthétique [7]. Sans entrer dans des protocoles photos complexes, il demeure nécessaire d’avoir des photos du visage de face avec différents niveaux de sourire et une photo du visage toujours de face, mais avec un rire forcé, bouche entrouverte. Cette situation proche de la grimace est obtenue très simplement en demandant au patient de prononcer assez fort la lettre A ( g. 6). Grâce au contraste créé par le fond de la bouche, le bord des dents maxillaires est parfaitement dessiné et facilite ainsi la mise en relation des dents avec le reste du visage. Deux lignes, l’une verticale l’autre horizontale, centrées sur le visage, permettront d’orienter la photo et d’évaluer simplement le niveau de symétrie ou d’asymétrie verticale et/ou horizontale. Dans 88 % des cas, la ligne de référence horizontale est la ligne bipupillaire. La ré-orientation du visage de façon à ce que le plan sagittal médian soit strictement vertical, ainsi que le recadrage de la photo, sont indispensables avant la transmission au laboratoire, a n d’éviter au pro- thésiste toute erreur de perception.
Bien que la photo permette, sur un plan diagnostic, de relever les digressions esthétiques, il n’est pas possible, sur une photographie, de quanti er le niveau d’erreur. Ainsi, le prothésiste n’aura qu’une simple tendance de correction non mesurable. L’utilisation de l’arc facial pour positionner le modèle maxillaire, très intéressant du point de vue occlusal, est souvent aussi une source d’erreur du point de vue esthétique [1]. En effet, on observe chez plus de 40 % des patients une absence, plus oumoins marquée, de parallélisme entre la ligne bipupillaire et le plan de Francfort, avec pour conséquence clinique une non-intégration esthétique des restaurations [8] ( g. 7). Ainsi, des couronnes en bonne position sur l’articulateur se retrouvent orientées obliquement dans la bouche du patient. Cela oblige le céramiste à modi er les formes et les axes des dents, avec pour conséquence la destruction d’une grande partie de la caractérisation des bords libres et une altération du rendu esthétique de la céramique.
C’est pourquoi nous utilisons depuis plusieurs années le système Ditramax® pour communiquer au laboratoire les axes de reconstruction esthétique [9]. Il permet d’enregistrer les lignes de référence esthétiques de la face et de les transférer directement sur le modèle en plâtre servant à la réalisation des prothèses ( g. 8a et b). Cet outil peut s’utili- ser aussi bien durant la phase de diagnostic pour la réalisation d’un projet thérapeutique, que lors de la réalisation de dents provisoires, ou lors de la phase nale de réalisation des prothèses d’usage. Le pro- thésiste aura ainsi la sensation de travailler devant le patient et pourra optimiser l’intégration esthétique des prothèses dès la première réalisation. Cette procédure évite de multiplier les essayages cliniques servant à corriger les formes et les axes des dents prothétiques en céramique, particuliè- rement chronophages pour le chirurgien-dentiste. De plus, la perception du céramiste est considé- rablement in uencée par le socle du modèle qui se situe très près de la zone à restaurer. Ce socle est meulé au laboratoire de manière totalement arbitraire en utilisant le plus souvent les dents res- tantes, le niveau gingival et les axes de préparation comme seules références. Il est important d’utiliser pour le socle un plâtre de même couleur que celui utilisé pour couler l’arcade a n de ne pas perturber la perception optique du céramiste.
Grâce au marquage du modèle réalisé par le Ditramax®, il est possible de tailler le socle pour rendre la base et ses bords respectivement parallèle et perpendiculaire au marquage horizontal ( g. 9). Le prothésiste dispose alors d’un socle de modèle parfaitement orienté et marqué du point de vue esthétique par deux lignes :
– une ligne horizontale parallèle à la ligne bi-pupil- laire dans le plan frontal, et latéralement orientée selon le plan de Camper ;
– une ligne verticale matérialisant le plan sagit- tal médian de la face. Le milieu inter-incisif sera reconstruit selon une orientation parallèle à ce marquage sans pour autant être obligatoirement confondu avec celui-ci. En vue latérale, le modèle est marqué par une parallèle au plan de Camper qui fournira, dans les cas de réhabilitation de grande étendue, une information importante sur l’orienta- tion à donner au plan d’occlusion [10].
Dans le cadre de l’édentement total, très fréquent en implantologie, l’utilisation du Ditramax® est fondamentale. En effet, le niveau et la forme de la crête édentée maxillaire ne sont que très rarement horizontaux, car sa résorption est directement liée au passif éthio-pathologique des dents. Ainsi, un côté de l’arcade est souvent plus coronaire ou apicale que l’autre ( g. 10a). Cela a pour conséquences un modèle mal orienté et un mon- tage de dents disgracieux car totalement oblique ( g. 10b). Le fait de marquer le modèle par le Ditramax® permet d’orienter la préparation du socle et de donner au prothésiste les lignes de reconstruction du montage. Le marquage latéral, parallèle au plan de Camper, donnera l’orientation du plan d’occlusion. Cela permet en outre d’anticiper d’éventuelles corrections sur l’arcade mandibulaire par meulage ou ajout a n de garantir une parfaite intégration fonctionnelle et esthétique ( g. 11a, b et c).

Conclusion
Dans l’attente d’un patient totalement virtuel, il est fondamental de prêter une attention particulière à la communication des données esthétiques et fonctionnelles au laboratoire de prothèse. En effet, tout défaut de transmission des données se traduit par une immense frustration pour le couple praticien/patient lors de l’essayage. Il est aujourd’hui possible de donner au céramiste la sensation de travailler directement sur le patient, ce qui facilitera grandement son travail et assurera ainsi une meilleure prévisibilité du résultat fonctionnel et esthétique.

Correspondance
Patrice Margossian
232 avenue du Prado – 13008 Marseille patrice.margossian@univmed.fr

Chirurgien dentiste à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est spécialisé dans les greffes osseuses et gingivales et les implants dentaires, notamment les techniques d’extraction, implantation et mise en fonction immédiate.

P. Margossian , G. Laborde , S. Koubi , G. Couderc , P. Mariani
Europeen journal of aesthetic dentistry
2011 ; vol 6 (2), 188-196

Patrice Margossian, DDS,PhD
Associate Professor, Department of Prosthodontic Dentistry,
University of Méditerranée II, UFR Odontologie Marseille, France

Gilles Laborde, DDS
Associate Professor, Department of Prosthodontic Dentistry,
University of Méditerranée II, UFR Odontologie Marseille, France

Stephen Koubi, DDS
Associate Professor, Department of Restorative Dentistry,
University of Aix-Marseille II, UFR Odontologie Marseille, France

Guillaume Couderc, DDS
Assistant Professor, Department of Restorative Dentistry,
University of Méditerranée II, UFR Odontologie Marseille, France

Paul Mariani, DDS, PhD
Professor, Head, Department of Prosthodontic Dentistry,
University of Méditerranée II, UFR Odontologie Marseille, France

Correspondence to: Dr Patrice Margossian

Abstract
Prosthetic restoration of the anterior teeth is a major esthetic challenge. Esthetic treatment consists of creating pleasantly proportioned teeth and integrating them harmoniously into the patient’s gingiva, lips, and face. The communication of clinical data to the laboratory is critical to the success of any esthetic treatment. The purpose here is to present a straightforward, efficient, and reproducible means of communicating esthetic specifications to ceramists, allowing them to work as though the patient was actually in front of them, with access to all of the major facial esthetic criteria.
(Eur J Esthet Dent 2011;6:188–196)

Introduction
Esthetic treatment consists of creating pleasantly proportioned teeth, and integrating them into the patient’s gingiva, lips, and face in the most harmonious way possible.1 The human face can be analyzed with the use of horizontal and vertical reference lines. The interpupillary line is the major horizontal reference line, and the intercommissural and the ophryac lines are two other horizontal reference lines.1,2 The facial midline denotes the vertical symmetry axis and forms, along with the major horizontal reference line, a ‘T’ shape that should be centered and perpendicular in order to create an impression of facial harmony. 3
In any harmonious face, the incisal plane is parallel to the interpupillary line, and the interincisal line is parallel to the facial midline.1 The most common mistake in esthetic dentistry is to disregard these basic rules.4 Such mistakes are due in large part to the difficulty of accurately communicating patients’ esthetic specifications to the laboratory. Herein will be presented a new device called the Ditramax, which allows the technician to record the facial esthetic reference lines and transpose them directly onto the working cast used to build the prosthesis. This device can be used during the diagnostic waxup stage; during the provisional restoration, as well as for final prosthesis. Dental technicians can therefore work as though the patient was actually in front of them. They are able to optimize the esthetic integration of the prosthesis from the beginning, thus avoiding a succession of fittings and shape corrections of the ceramics.

Procedure for using Ditramax
In the first step, the patient bites on a fork coated with fast-setting silicone (eg, Aquasil Bite, Dentsply) on both sides (Fig 1). The Ditramax device is then mounted on the fork rod and the following series of five screw adjustments are made to align the device to the facial esthetic reference planes (Figs 2a and 2b): (1) Vertical level of the interpupillary line: the device ruler is adjusted to the patient’s pupils level. (2) Alignment of the interpupillary line: the device is adjusted so that the ruler is aligned to the center of both pupils. (3)

Front centering of the facial midline: a micrometric screw is used to position the central graduation of the ruler onto the patient’s facial midline. In cases of symmetric faces, the pupillary graduations can also help with centering. (4) Lateral centering of the facial midline: the device is adjusted so that the two side rods are equidistant to the right and left tragus. (5) Camper’s plane: from a lateral point of view, the device is adjusted so that the rods are parallel to Camper’s plane. At each step, the measurement is locked with an individual screw. Finally, all of the alignments and the centering of the device are double-checked. The device is then removed from the patient and positioned on its stand (Fig 3a). Once the device is on the stand, the Camper’s rods are removed and a tracing template is screwed to the device at the most suitable level (three possible heights) (Fig 3b). The working cast is then positioned on the fork, where it fits perfectly because of the occlusal indentation in the silicone. A stylus is used to trace the cast through the template: the horizontal line is placed parallel to the interpupillary line (front view) and Camper’s plane (side view); the vertical line is placed at the facial midline (Fig 4). The traced cast is now ready to be sent to the dental technician for prosthetic elaboration (Figs 5a and 5b).

Fig 2 Positioning of the Ditramax main frame and adjustment onto the esthetic planes. (1) Vertical level of the interpupullary line: the device ruler is slid up and down until perfectly aligned with the patient’s pupils. The position is then locked with the first screw. (2) Alignment of the interpupillary line: the frame must be rotated clockwise or counterclockwise until perfect alignment of the ruler to the center of both pupils. The position is then locked with the second screw. (3) Front centering of the facial midline: the third screw (micrometric) must be screwed or unscrewed to move the frame laterally until perfect positioning of the central graduation of the ruler onto the patient’s facial midline. (4) Posterior
centering: the device must be adjusted so that the two side rods are equidistant to the right and left tragus, so that the frame plane is parallel to the patient’s face. (5) Camper’s plane: from a lateral point of view, the device must be adjusted so that the rods are parallel to Camper’s plane.

Fig 3 The entire device is removed from the patient and positioned on its stand. Both Camper’s rods are removed and the tracing template is screwed to the device at the most suitable of the three available levels.

Fig 4 The working cast is positioned onto the fork, where it fits perfectly because of the occlusal indentation in the silicone. A pencil is used to trace the cast through the template;
the horizontal line represents a parallel to the interpupillary line (front view), as well as a parallel to Camper’s plane (side view). The vertical line represents the facial midline. a b

Discussion
The communication of patient facial esthetic specifications to the laboratory is a key element that determines the success of esthetic dentistry. The use of a facebow allows for proper orientation and positioning of the maxillary cast on the articulator according to joint anatomic references. Although this positioning is correct from an occlusal point of view, it is often a source of error from an esthetic one.5,6 Indeed, in 20% of patients, there is a lack of parallelism between the interpupillary line and Frankfort’s plane, leading to a non-esthetic integration of clinical restorations.7 Thus, crowns that are in a perfect position on the articulator end up tilted in the patient’s mouth.5,8 The ceramist then must correct both the shape and the axis of the teeth, destroying at the same time a major part of the incisal edge effects and spoiling the esthetic aspect of the ceramic with multiple firings. In some extreme cases, the ceramist must redo the prosthesis completely.1 Several suggestions have been published with the aim of improving the orientation of the working cast on the articulator. For example, photography is a valuable means of clinician-to-technician communication.1,9 It provides the ceramist with information about the patient, such as age, gender, facial type, and skin color. However, even if a photograph of provisional restorations or fittings allows the ceramist to see that the incisal plane is canted compared to the horizontal reference, it is impossible for him or her to quantify it and therefore to make the proper corrections. Using the provisional cast as an esthetic reference is a good option, but would necessitate that provisional casts be perfectly integrated from an esthetic point of view. The canting of the incisal plane is easily visualized by marking the mandibular teeth, or by using a silicone index,6,10 but the canting of the incisal midline is harder to outline with the same technique. Several authors have proposed the “modified facebow” technique, which consists of parallelization of the side pieces of the facebow to the horizontal esthetic references of the patient.1,4,6,11 Although the technique sounds straightforward, the correction bends the condylar position compared to the maxillary cast. As outlined by Chiche and Pinault,1 further adjustments of dental occlusions involved in lateral function are required. Some authors prefer the horizon over the interpupillary line as the horizontal reference. This technique requires a facebow to fit with a spirit level to provide the horizontal orientation.12 However, the use of the horizon as the only reference is risky, as it does not fit to all situations. Indeed, the clinician must be able to distinguish between an actual facial asymmetry and a simple bent-head carriage. In cases of actual facial asymmetry, the horizontal reference plane to consider could be the average of the interpupillary, intercommisural, and horizon lines. On the other hand, in cases of bent-head carriage without facial asymmetry, the interpupillary line remains the horizontal esthetic reference and therefore this technique is inappropriate. In all cases, the technique shares the same occlusal disadvantages as the modified facebow. A solution proposed by Chiche, called the “Cast Indexing Technique,” was the impetus for the development of the Ditramax device. This technique entails marking the base of the maxillary cast with a horizontal line parallel to the interpupillary line.13 However this marking can be unreliable, because it is very difficult to trace freehand. It is important that the technician has the same perception of the maxillary, as does the clinician facing the patient. With symmetric faces or when the modified facebow technique is used, the maxillary part of the articulator provides the technician with a horizontal reference to follow. However, this reference is not close to the restoration zone (it is approximately 7 cm away), making it difficult to use. Moreover, the visualization of the ceramist is substantially influenced by the cast base, which is, in contrast, very close to the restoration zone. The cast base is trimmed in the laboratory in an arbitrary manner, most often using only the remaining teeth, the gingival level, and the preparation axis as guides. The dental stone for the cast base should be the same color as that of the arch, in order to avoid disrupting the optical perception of the ceramist. Because of the cast markings made with the Ditramax device, it is possible to trim the base parallel to the horizontal landmark, and the edges perpendicular to it. Therefore, the technician has at his disposal a cast base perfectly oriented and marked with two lines: a horizontal line parallel to the interpupillary line in the front view and Camper’s plane in the lateral view; and a vertical line representing the facial midline. The separation axis of the dies must be oriented with regard to the vertical landmark on the cast to emphasize the optical perception of the vertical reference line (Fig 6). This is even more important when the ceramist is working on the model while holding it in his hand. The interincisal midline is rebuilt according to a parallel of this landmark, and will not necessarily merge with it.1,14-16 It will be centered with regard to the maxillary central incisor roots, or will run on from the intermaxillary bone suture if the central incisors are missing. In the lateral view, the cast is marked with a line parallel to Camper’s plane, providing invaluable information about the orientation of the occlusal plane.17 The maxillary cast, marked with the Ditramax device, can be positioned on any type of articulator by means of a standard facebow recording, with no alteration of occlusal data. This is particularly important in cases of full arch or several anterior teeth reconstruction, as it allows perfect occlusal and functional guide adjustments. As a result, the ceramist has access to all the information necessary to create a perfectly integrated prosthesis from both esthetic and functional points of view (Figs 7, 8a and 8b).

Conclusion
Prosthetic restoration of the maxillary anterior teeth represents a major esthetic challenge. The esthetic diagnosis is based upon the position of the patient’s teeth in relation to the gingiva, lips, and face. The Ditramax system allows for the straightforward casting of the interpupillary line (the horizontal esthetic reference line) onto the oral area, which is used to identify major esthetic errors and then to develop a therapeutic program that will lead to a harmonious and natural looking dentogingival solution. In addition to its diagnostic utility, the ability of the Ditramax to accurately represent all of the reference lines in the laboratory allows for a substantial reduction in dental layout errors. The reliable and reproducible projection of Camper’s plane, the interpupillary line, and the facial midline onto the cast near the working area, will greatly facilitate the technician’s work, and will ensure better esthetic results.

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Chirurgien dentiste à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est spécialisé dans les reconstructions osseuses et gingivales (greffes) et l’Implantologie orale. Il maîtrise notamment les techniques d’extraction, implantation et mise en charge immédiate.

Publication

P. Margossian, G. Laborde, S. Koubi, G. Couderc, G. Maille, S. Botti, Y. Dinardo, P. Mariani
Réalité Clinique 2010, vol 21, n° 3 ; p 149 à 155

Patrice Margossian
Maître de Conférences des Universités, Département de Prothèse
Faculté d’odontologie de Marseille

Gilles Laborde
Maître de Conférences des Universités, Département de Prothèse
Faculté d’odontologie de Marseille

Stephen Koubi
Maître de Conférences des Universités, Département d’Odontologie Conservatrice
Faculté d’odontologie de Marseille

Guillaume Couderc
Assistant, Département d’odontologie conservatrice Faculté d’odontologie de Marseille

Gérald Maille
Assistant, Département de Prothèse Faculté d’odontologie de Marseille

Sébastien Botti
Assistant, Département de Prothèse Faculté d’odontologie de Marseille

Yannick Dinardo
Assistant, Département de Prothèse Faculté d’odontologie de Marseille

Paul Mariani
Professeur des Universités, Département de prothèse
Faculté d’odontologie de Marseille

RESUME
Les objectifs de l’odontologie esthétique sont de créer des dents aux proportions agréables et un agencement dentaire en harmonie avec la gencive, les lèvres et le visage du patient. La communication des données esthétiques faciales au laboratoire est un élément déterminant du succès esthétique des restaurations prothétiques antérieures. Les auteurs décrivent les différentes techniques permettant de abiliser la communication de ces données esthétiques au laboratoire a n de garantir une parfaite intégration des restaurations prothétiques. Parmi celles-ci, un nouvel instrument, le Ditramax® qui permet d’enregistrer les lignes de référence esthétique de la face et de les transférer directement sur le modèle en plâtre servant à la réalisation des prothèses.

IMPLICATION CLINIQUE
Le système Ditramax® permet de transmettre au laboratoire les plans de référence faciaux et aussi de réduire signi cativement les erreurs d’agencement des dents.

Les objectifs de la dentisterie esthétique sont de créer des dents aux proportions agréables et un agencement dentaire en harmonie avec la gencive, les lèvres et le visage du patient (1). Le visage peut s’analyser au travers de lignes de référence horizontales et verticales. La ligne bi-pupillaire représente la ligne de référence horizontale majeure par rapport aux autres lignes horizontales : ophriaques et intercommissurales (1, 2). Le plan sagit- tal médian représente quant à lui l’axe de symétrie vertical du visage et forme avec la référence horizontale un T dont le centrage et la perpendicularité favoriseront grande- ment la perception d’une harmonie faciale (3).
Dans un visage harmonieux le plan incisif est parallèle à la ligne bi-pupillaire et le milieu interincisif est perpendiculaire à cette ligne (1). L’erreur la plus fréquemment rencontrée en dentisterie esthétique est le non-alignement du plan incisif par rapport aux références horizontales et verticales (4). Cela est en parti dû à la dif culté de communiquer au laboratoire les références esthétiques du visage.
La proposition faite ici est l’utilisation d’un nouvel instrument, le Ditramax®, qui permet d’enregistrer les lignes de référence esthétique de la face et de les transférer directement sur le modèle en plâtre servant à la réalisation des prothèses. Cet outil peut s’utiliser aussi bien durant la phase de dia- gnostic pour la réalisation d’un projet thérapeutique, que lors de la réalisation de dents provisoires, ou lors de la phase nale de réalisation des prothèses d’usage. Le prothésiste aura ainsi la sensation de travailler devant le patient et pourra ainsi optimiser l’intégration esthétique des prothèses dès la première réa- lisation. Cette procédure évite de multiplier les essayages cliniques chronophages servant à corriger les formes et les axes des dents prothétiques en céramique.

DESCRIPTION DE LA PROCEDURE
Nous allons illustrer l’utilisation de ce système au travers d’un cas clinique concernant la zone antérieure maxillaire. Il est primordial pour toutes réhabilitations antérieures de passer par une phase de diagnostic qui a pour but de relever les différentes digressions esthétiques du sourire. L’analyse des photographies faciale et buccale lors du sourire et du rire permet d’orienter le traitement, en indiquant par exemple l’éventuel recours aux thérapeutiques associées tel que la chirurgie parodontale ou l’orthodontie. La projection sur la zone buccale des plans de références faciaux montre ici une composition dentaire altérée alors que l’architecture gingivale est quant à elle totalement harmonieuse ( g. 1, 2, 3). Les canines étant bien positionnées et orientées, le projet prothétique se résume à la réalisation de deux coiffes sur les incisives centrales déjà dépulpées et la réalisation de deux facettes céramiques sur les latérales a n de redefinir des formes agréables et d’assurer ainsi une réorientation correcte du plan incisif. Une fois les préparations réalisées et l’empreinte prise, le Ditramax permet l’enregistrement et le transfert au laboratoire des plans de références esthétiques. La première étape consiste à faire fermer le patient sur une fourchette enduite sur sa partie supérieure et inférieure d’un silicone d’occlusion à prise rapide (ex: Aquasil Bite®) ( g. 4). Le système est alors positionné sur la tige de la fourchette et cinq points de serrage vont permettre l’alignement et le centrage du Ditramax® sur les plans de référence esthétique de la face:
1. ajustage du niveau vertical du réglet bi-pupillaire à la hauteur des yeux du patient,
2.alignement du bord inférieur du réglet avec le centre des deux pupilles,
3. le centrage frontal du cadre grâce à une vis micrométrique a n de positionner le repère vertical médian du cadre sur l’axe de symétrie vertical du visage du patient. Les graduations pupillaires du réglet peuvent servir au centrage vertical en utilisant le milieu de la distance inter- pupillaire comme référence.
4. le cadre est ensuite centré postérieurement en équilibrant la distance entre l’extrémité des tiges de Camper et les tragus droit et gauche, 5.le cadre est mis en rotation antéro-postérieure a n d’orienter les tiges postérieures parallèlement au plan de Camper.
Une vérification de l’ensemble des alignements et centrages est réalisée, le dispositif est retiré de la bouche du patient et repositionné sur son support ( g. 5). Les tiges de Camper sont alors enlevées et un guide de transfert est vissé sur les montants du cadre au niveau souhaité ( g. 6). Le modèle en plâtre est positionné sur la fourchette grâce aux indentations sur le silicone. Le crayon est positionné dans le guide de transfert et trace le marquage du modèle horizontalement selon un plan parallèle à la ligne bi-pupillaire et au plan de Camper, puis verticalement selon le plan sagittal médian ( g. 7).

DISCUSSION
La communication des références esthétiques de la face au laboratoire de prothèse est un élément fondamental qui conditionne la réussite d’un cas esthétique du cas clinique.
L’utilisation de l’arc facial permet d’orienter et de position- ner le modèle maxillaire sur l’articulateur par rapport à des références anatomiques articulaires. Ce positionnement, très intéressant du point de vue occlusal, est souvent une source d’erreur du point de vue esthétique (5, 6). En effet, on observe chez 20 % des patients une absence, plus ou moins marquée, de parallélisme entre la ligne bi-pupillaire et le plan de Frankfort, avec pour conséquence clini- que une non-intégration esthétique des restaurations (7). Ainsi, des couronnes en bonne position sur l’articulateur se retrouvent orientées obliquement dans la bouche du patient. Cela oblige le céramiste à modi er les formes et les axes des dents, avec pour conséquence la destruction d’une grande partie de la caractérisation des bords libres et une altération du rendu esthétique de la céramique par la multiplication des cuissons. Certaines situations extrê- mes obligent le céramiste à refaire totalement les prothèses (1).
Face à ces problématiques, de nombreux auteurs ont fait des propositions visant à améliorer l’orientation du modèle de travail sur l’articulateur.
La photographie est une aide importante dans la communication avec le laboratoire (1, 8). Elle renseigne en effet le céramiste sur la personnalité du patient (age, sexe, type facial, couleur de peau…). Il est important avant tout envoi au laboratoire de réorienter et recadrer les photos de façon à ce que le plan sagittal médian du visage soit strictement vertical a n de ne pas tromper la perception optique du sourire. Toutefois, même si la photo des res- taurations provisoires ou de l’essayage permet de voir l’inclinaison du plan incisif par rapport à la référence hori- zontale, il est impossible pour le prothésiste de la quantifier et donc de faire les ajustements adéquats. L’utilisation du modèle des provisoires comme référence esthétique est une bonne option, mais sous-entend que ces provisoires soient parfaitement intégrées du point de vue esthétique. Cela n’est pas toujours évident surtout lorsque les provisoires sont réalisées directement au fauteuil. L’inclinaison du plan incisif, son milieu et le recouvrement sont facilement matérialisés par son marquage sur les dents mandibulaires ou par l’utilisation d’index en silicone découpé horizontalement pour visualiser la posi- tion des bords libres des prothèses transitoire (9, 10). L’inclinaison du milieu interincisif est quant à elle plus dif- cile à matérialiser par cette technique, car il est dif cile de réaliser une découpe verticale qui suive strictement l’axe interincisif des provisoires et le prolongement de cet axe au crayon sur le modèle antagoniste reste totalement approximatif.
Un très grand nombre d’auteurs propose d’utiliser la tech- nique de « l’arc facial modi é » qui consiste à paralléliser les branches de l’arc facial par rapport à la référence esthétique horizontale du patient (1, 4, 10, 11). Cette technique apparemment simple est toutefois dif cile à mettre en œuvre lors de l’alignement de l’arc avec la ligne bi-pupillaire. De plus, cette modi cation biaise le positionnement condylien réel par rapport à la situation du modèle maxillaire et il faut s’attendre, comme le précise Chiche (1), à effectuer des réglages des rapports occlusaux en latéralité.
Certains auteurs préfèrent prendre le niveau de l’horizon plutôt que la ligne bi-pupillaire comme référence horizontale. Cela est rendu possible grâce à l’utilisation d’un arc facial équipé d’un niveau à bulle permettant d’obtenir une orientation horizontale (12). Il faut cependant faire la différence entre un port de tête incliné qui est une situation très fréquente et une réelle asymétrie faciale. Dans le premier cas, il est évident que l’agencement dentaire antérieur doit suivre les axes du visage et non l’horizon. Dans les situations cliniques de réelle asymétrie faciale (environ 10 % des cas) le plan de référence horizontal retenu peut être la moyenne des 3 lignes bi-pupillaire, bi-commisurale et ligne d’horizontale. Toutefois, on retrouve aussi dans cette méthode les inconvénients occlusaux de la technique de l’arc facial modi é car l’enregistrement de cet arc est biaisé par le déplacement volontaire des index auriculaires pour obtenir l’horizontalité de l’arc.
La proposition faite par Chiche avec le « Cast Indexing Technique » a été à la base du développement de l’outil Ditramax. Cette technique consiste à marquer sur le socle du modèle de travail maxillaire, une ligne horizontale parallèle à la ligne bi-pupillaire (13). Toutefois, ce mar- quage reste aléatoire à cause de la dif culté à tracer une telle ligne à main levée.
Il est important que le prothésiste ait la même perception de l’arcade maxillaire que le clinicien lorsque le patient est face à lui. Dans les situations de visages symétriques ou lorsque la technique de l’arc facial modi é est utilisée, la branche supérieure de l’articulateur donne au prothésiste la référence horizontale à suivre. Toutefois sur l’articulateur cette référence est très éloignée de la zone de travail (environ 7 cm) ce qui rend son utilisation dif cile. De plus, la perception du céramiste est considérablement influencée par le socle du modèle qui se situe très près de la zone à restaurer.
Ce socle est meulé au laboratoire de manière totalement arbitraire en utilisant le plus souvent les dents restantes, le niveau gingival et les axes de préparation comme seule référence. Il est important d’utiliser pour le socle un plâtre de même couleur que celui utilisé pour couler l’arcade a n de ne pas perturber la perception optique du céramiste. Grâce au marquage du modèle réalisé par le Ditramax, il est possible de tailler le socle pour rendre la base et ses bords respectivement parallèle et perpendiculaire au mar- quage horizontal. Le prothésiste dispose alors d’un socle de modèle parfaitement orienté et marqué du point de vue esthétique par deux lignes:
1. une ligne horizontale parallèle à la ligne bi-pupillaire dans le plan frontal, et latéralement orienté selon le plan de Camper.
2. une ligne verticale matérialisant le plan sagittal médian de la face. Les axes de séparation des dies devront être orientés selon l’axe vertical marqué sur le modèle pour accentuer la bonne perception de cette verticalité à pren- dre comme référence ( g. 8, 9). Le milieu interincisif sera reconstruit selon une orientation parallèle à ce marquage sans pour autant être obligatoirement confondu avec celui-ci (1, 14-16). En vue latérale, le modèle est marqué par une parallèle au plan de Camper qui fournira, dans les cas de réhabilitations de grande étendue, une information importante sur l’orientation à donner au plan d’occlusion (17).
Le modèle maxillaire marqué par le Ditramax peut être monté sur tout type d’articulateur via un enregistrement conventionnel par arc facial sans aucune altération des donnés occlusales. Ce montage sur simulateur prend toute son importance pour les réhabilitations prothétiques de grande étendue ou pour les restaurations antérieures pour lesquelles un réglage n des pentes de guidages fonctionnelles doit être réalisé. Le céramiste aura alors à sa disposition l’ensemble des informations pour élaborer des prothèses parfaitement intégrées du point de vue esthétique et fonctionnel ( g. 10, 11).

CONCLUSION
La restauration prothétique des dents antérieures maxillaires représente, de par leur situation un dé esthétique majeur. Le diagnostic esthétique est basé sur la mise en relation des dents avec la gencive, les lèvres et le visage du patient. Le système Ditramax® permet de projeter aisément la ligne bi pupillaire – axe horizontal de référence esthétique – sur la zone buccale a n de relever les digressions esthétiques majeures et pouvoir proposer un projet thérapeutique visant à retrouver une composition dentaire et gingivale harmonieuse d’apparence naturelle. En plus du diagnostic, la transmission au laboratoire de l’ensemble de ces plans de références représente une réelle avancée technique et permet une réduction importante des erreurs d’agencement des dents.
Une projection able et reproductible du plan de Camper, de la ligne bi-pupillaire et du plan sagittal médian sur le modèle, au plus près de la zone de travail, facilite grandement le travail du prothésiste et assure ainsi une meilleure prévisibilité du résultat esthétique.

Correspondance :
Dr Patrice Margossian
232, av. du Prado 13008 Marseille France Email: Patrice.margossian@free.fr

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

P. Margossian, G. Laborde, P Andrieu
Dental Forum
Paris, 6 Février 2010

PROGRAMME

JEUDI 4 FEVRIER 2010

10H30-12H00
Mme Catherine MALICHIER
Prévention des Risques Professionnels
M. Bruno HERMETZ
M. J-C OSTERNAUD
Mme M-F SEUREAU

12H00-13H00
M. Georges BOURRELY Le projet prothétique, concevoir et planifier, avant de fabriquer la
prothèse, Dr Gilles LABORDE apports de la CFAO

13H00-14H00 PAUSE

14H00-15H00 M. Enrico STEGER « Prettau Bridge »

15H00-16H00
M. Mickael KNOEPFLI Nouveaux matériaux usinés par la technologie CADCAM :
nouvelles options prothétiques pour répondre à toutes les
Dr Frédéric CAMILLERI situations cliniques et toutes les demandes du cabinet dentaire

16H00-17H00
Pr Sami SANDHAUS
Bioarchitecture prothétique / occlusion tridimensionnelle
M. Charles SAMIT

17H30-18H30 INAUGURATION

VENDREDI 5 FEVRIER 2010

10H30-11H30
M. Mickael KNOEPFLI La valeur ajoutée d’un système CADCAM pour le laboratoire
Dr Frédéric CAMILLERI et le cabinet : quelle rentabilité et quelle organisation ?

11H30-12H30
M. Daniel DUBOIS DU NILAC
L’équation esthétique : mariage de la pressée et du zircone
M. Hervé MARECHAL

12H30-13H00 PAUSE

13H00-14H00
M. Guillaume LECARDONNEL Le rôle du prothésiste dentaire dans le flux numérique avec
Dr Sylvie ZEBOULON la caméra intra oral Lava COS

14H00-15H30 M. Christian FERRARI L’effet progressif

15H30-16H00 PAUSE

16H00-17H00
M. Michel RATHIER Prothèse totale maxillo-mandibulaire
M. Alain BONZOM « Le confort par le principe lingualé »

17H00-18H00
Dr Jean-Marie DEVAUX La prise d’empreintes numériques – enjeux et synergies
M. Imad GHANDOUR entre cabinet et laboratoire

18H00-19H00 Dr Amine BENALOUANE Dental Wings

19H30 GALA

20H30 JEROME DARAN / Spectacle

22H00-23H30 COCKTAIL DINATOIRE

SAMEDI 6 FEVRIER 2010

10H00-10H30
M. Julien CAMBRAY
CRESCO : La prothèse transvissée sécurisée
Dr J-B CHAMPAGNE

10H30-11H00
M. Julien CAMBRAY
ATLANTIS : Piliers sur mesure au quotidien
Dr Dimitri CARPENTIER

11H00-12H00 Table ronde CNIFPD

12H00 – 13H30 Table ronde UNPPD Comment limiter les délocalisations dans notre activité

JEUDI 4 FEVRIER 2010

12H00-13H00
M. Alain ARDIC
Oral harmony in the « Team Work » :
Dr Claude AUTHELAIN nouveau concept de la dentisterie globale

13H00-14H00
M. Dominique BEHAEGHEL Couronnes et facettes céramo-céramique pressées
Dr Daniel LEMMENS et stratifiées

14H00-15H00
M. J-C. ALLEGRE Le tout céramique dans un exercice quotidien au laboraDr
Sébastien MONCHANIN toire et au cabinet dentaire : quoi, pourquoi, comment ?

15H00-15H30 PAUSE

15H30-16H30
Mme Jacqueline FROHMAN
All on nothing : pour un nouveau sourire
Dr Marc OBRECHT

16H30-17H30
Dr Jérôme UNGER La relation chirurgien, cabinet, laboratoire en prothèse imM.
Marc THIRY plantaire

17H30-18H30 INAUGURATION

VENDREDI 5 FEVRIER 2010

10H30-11H30
M. Serge YEGAVIAN
Vital Fusion
Dr Fabrice VERNET

11H30-12H30
Dr Valérie THOMAS ELKAÏM
« Vers un travail idéal »
M. Denis ELKAÏM

12H30-13H00 PAUSE

13H00-14H00
M. Yves GASTARD
Critères de choix esthético fonctionnels des dents
Dr Xavier RAVALEC en prothèse complète muco et implanto portée

14H00-15H00
M. Luc RUTTEN Les clés de la gestion des implants dans la zone
Dr Tidu MANKOO esthétique : intégration de la technologie et biologie

15H00-15H30 PAUSE

15H30-16H30
M. G. LECARDONNEL
Le flux numérique au service de l’équipe de soin :
Dr Thierry ROUACH une réalité…

16H30-17H30
Dr Michel POMPIGNOLI Maintien et rétablissement du sourire
M. Didier RAUX chez les jeunes patients édentés totaux

17H30-18H30
M. Frank KAISER
Prothèses personnalisées sur Implants
Dr L. BALDUINO SCHENKEL

19H30 GALA

20H30 JEROME DARAN / Spectacle

22H00 – 23H30 COCKTAIL DINATOIRE

SAMEDI 6 FEVRIER 2010

10H00-11H00
M. Imad GHANDOUR
Frictions et réalités : compréhension et quantification de la
couleur du dentiste au prothésiste. Les données indispensables
Dr Yves TOLILA pour la résussite d’une prothèse esthétique et fonctionnelle

11H00-12H00
Dr Renaud PETIBOIS Implantologie basale et préparation initiale ostéogénique : clés du
M. Robert MANIERE succès dans les situations extrêmes avec mise en charge immédiate.

12H00-13H00
Dr Gilles LABORDE
Simplicité, efficacité et fiabilité des données cliniques
Dr Patrice MARGOSSIAN transmises au laboratoire
M. Pierre ANDRIEU

13H00-13H30 PAUSE

13H30-14H30
M. Laurent ISNARD
Implantologie « solution de predilection pour la plupart des
Dr Tony MUZY indications »

14H30-15H30
Dr Sepher ZARRINE Nouveauxmatériaux offerts grâce à la technologie CADCAM: des innovations
en implantologie qui vont révolutionner le travail au laboratoire
et offrir des solutions et bénéfices élargis au cabinet
M. Pierre CHAPUIS dentaire pour une haute satisfaction des patients.

15H30-16H30
M. Richard ABULIUS «Le succès de la couleur : grâce à la communication depuis
la prothèse unitaire collée jusqu’aux cas les plus complexes
Dr Pascal ZYMAN esthétiques»

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive.