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Tag : implantologie

P. Margossian
SOP, Paris, 11 avril 2013

Les dogmes et leur valeur scientifique (par Patrice Margossian et Philippe Russe)

LES PATIENTS

Le tabac ; il est recommandé d’en proscrire l’usage, même s’il ne constitue pas une contre-indication absolue sur le plan médico-légal.

La maladie parodontale ; elle majore la péri-implantite et la perte osseuse. Les biphosphonates représentent un risque réel.
La vitamine D ; elle aurait un rôle essentiel dans la cicatrisation. Il est nécessaire de supplémenter les patients âgés de plus de 65 ans. Pour le cholestérol, le LDL est responsable d’un retard de cicatrisation.

QUEL IMPLANT POSER ?

Les implants courts sont dits « à risque », mais cela n’est pas vérifié par la littérature. Le taux de survie augmente avec la longueur, mais pas avec le diamètre. Il est recommandé d’éviter les forces obliques et les implants courts en titane lisse.

Les implants angulés ont un bon pronostic selon la littérature. Les petits diamètres seront utilisés pour le remplacement des incisives mandibulaires ou des latérales maxillaires.

Les microspires limiteraient la perte osseuse marginale, mais cette hypothèse n’est pas corroborée par la littérature. Les études montrent qu’elles augmentent la concentra- tion de stress dans l’os.

Pour le type de connexion, si on considère les avantages et les inconvénients, la différence entre les connexions internes et externes n’est pas importante. Ce qu’il faut retenir, c’est que le dévissage est plus important si on n’utilise pas de clé dynamométrique.

QUELLE TECHNIQUE CHIRURGICALE ?

La position de l’implant : le point d’impact doit respecter les distances de sécurité et le volume osseux. L’émergence de la vis doit se faire au niveau de la table occlusale. Le col de l’implant doit être juxta ou légèrement infra-osseux.

Un temps ou deux temps : selon la littérature, il n’y a pas de différence significative entre les deux techniques. Cependant, c’est la deuxième phase qui permet de gérer l’optimisation des tissus mous. D’autre part, s’il n’y a pas de bonne stabilité primaire ou si le patient est porteur d’une PAP, mieux vaut choisir la technique en deux temps. En cas d’operculisation, il faut anticiper la phase 2. La mise en charge : il y a 30 ans, selon le dogme, il fallait attendre six mois avant de mettre en charge. Aujourd’hui, la mise en charge immédiate ne pose pas de problème à la mandibule. En revanche, au maxillaire, il y a une insuffisance de niveau de preuve.

L’EMPREINTE


Le porte-empreinte : selon le dog- me, il convenait d’utiliser un porte- empreinte ouvert. Ouvert ou fermé, il est aujourd’hui recommandé d’utiliser le porte-empreinte le plus rigide possible.
Les transferts : plus ils ont une forme anguleuse, meilleurs sont les résultats.

Les matériaux : plus la rigidité après prise est importante, meilleurs sont les résultats.


LES PILIERS

Selon le dogme, les piliers devaient être en titane. Une étude de 2008 affirme que les deux matériaux de choix sont le titane et la céramique. Les études récentes montrent une convergence sur l’intérêt des implants platform switchés. Démonter plusieurs fois les piliers de cicatrisation déstabilise la néoadhésion. Il faut donc éviter la manipulation des composants sous-gingivaux et utiliser un pilier unique.

Les études attestent que des piliers de forme concave en vestibulaire préservent une épaisseur nécessaire de tissu. Au palais, la forme droite est la plus adéquate et la plus aisée pour le nettoyage. En proximal, le but est de maintenir les papilles, et les formes anatomiques à dominance concave sont donc à favoriser.

On remarque que, pour la prothèse scellée, les complications sont plutôt d’ordre biologique et, pour la vissée, plutôt mécanique. Il est conseillé de se diriger vers la vissée lorsque les restaurations sont étendues. Lorsque l’on utilise une prothèse scellée, il faut se concentrer sur l’élimination des excès de ciment.

La dent sous contraintes s’enfonce beaucoup plus que l’implant. La meilleure solution est le bridge implanto-porté pur. Si l’on doit réaliser un bridge dent/implant, les recommandations actuelles préconisent de lier très rigidement les dents et les implants. En cas de désolidarisation, l’axe de rotation doit être sur l’implant.

Il n’y a pas de lésions osseuses notables sur les implants supportant un cantilever mais, pour des raisons mécaniques, il faut préférer les solutions avec plusieurs implants quand elles sont envisageables.

Il faut avoir une occlusion axée sur le centre de la dent et exercer les contraintes de guidage par des fonctions de groupe sur les dents naturelles.

Le rapport inversé racine/couronne n’augmente pas le taux d’échec. Il est recommandé de solidariser les implants contigus lorsque le rap- port est défavorable et de ne pas dé- passer un rapport de 2 pour 1.
Il est donc conseillé de solidariser les implants dans les cas d’implants courts, de parafonction, d’os de faible densité et de restauration de grande étendue.

Il n’y a pas de contre-indications à prendre des clichés peropératoires dès lors qu’ils sont justifiés. Pour se prémunir de l’éruption continue, il faut faire attention à la fin du traitement orthodontique. Un guidage antérieur correct et une anticipation sont nécessaires.

Légendes des neuf photographies :

photo. 1-2

Utilisation d’un Procera® implant Bridge Zirconia direct pour garantir l’intégration esthétique
et biologique sur cet édentement antérieur mandibulaire.

photo. 3-4

La bonne position tridimensionnelle de l’implant est sans doute l’élément le plus important
de la réussite prothétique et du maintien
dans le temps des tissus péri-implantaires.

photo. 5-6

L’utilisation des implants étroits (Nobelactive® 3.0) permet une meilleure optimisation des espaces pour les latérales maxillaires ou les incisives mandibulaires. Davantage d’os est ainsi ménagé autour des implants, et des piliers plus anatomiques
qui améliorent
la réponse tissulaire peuvent être obtenus.

photo. 7-8-9

L’utilisation du profil d’émergence, validé sur le provisoire, va permettre de transférer les informations
sur les formes de contour de la prothèse d’usage
grâce à la technologie cFao Procera®.

Spécialisé en Implantologie, prothèse implantaire, greffes osseuses et greffes gingivales, le Docteur Patrice Margossian est installé comme Chirurgien dentiste à Marseille, sur l’avenue du Prado.

Comité scientifique: P. Missika, P. Limbour, P. Margossian, P. Russe
Congrès Implantologie de demain, Jeunes implantologistes, Paris, 31 janvier 2013

L’adage « il ne faut pas remettre à demain ce qu’on peut faire le jour même » illustre parfaitement la proposition de ce premier grand congrès dédié aux jeunes implantologistes. Organisé par l’Association Universitaire d’Implantologie, en partenariat avec Nobel Biocare, Présidé par le Pr Patrick Missika en collaboration avec les Drs Patrick Limbour, Patrice Margossian et Philippe Russe avec pour invité d’honneur le Pr Eric Rompen, Implantologie de Demain – Jeunes Implantologistes est le premier grand congrès dédié aux jeunes implantologistes. Plus qu’un événement conceptuel pour rassembler les jeunes générations, nous aurons une lecture didactique des applications de l’ostéointégration telles qu’elles sont enseignées au sein des programmes universitaires et post-universitaires. La rigueur scientifique et clinique apportées par les conférenciers aux différentes réflexions thérapeutiques permettra à tous les cliniciens de valider leurs pratiques sous l’angle du raisonnement. Ces nouveaux noms de la dentisterie implantaire confronteront leurs opinions à celles des aînés et leurs prestations à celle d’un orateur chevronné, Philippe Russe. La pertinence des jeunes talents sera soumise à votre évaluation et celle du comité de sélection présidée par le Pr. Patrick Missika.

Le Dr Patrice Margossian, Chirurgien dentiste installé à Marseille, est spécialisé en Implantologie dentaire, greffes osseuses, greffes sinusiennes et greffes gingivales

P. Margossian
Formation continue, Faculté d’Odontologie
Marseille, 8 décembre 2012

P. Margossian
ADF – Séance SOP
Paris, 29 novembre 2012

Pourquoi la dentisterie numérique va changer notre quotidien ?

par Patrice Margossian

La dentisterie vit une véritable révolution numérique. Il va donc falloir apprendre à travailler avec de nouveaux outils qui sont, du reste, déjà des outils actuels. Cela représente certes des difficultés, mais aussi un accomplissement pour le praticien et une satisfaction pour le patient. Que s’est-il passé en l’espace de 50 ans ? La dentisterie a été révolutionnée par les implants et l’adhésion. Désormais, c’est l’heure de la révolution CFAO.

Jusqu’à une date récente, nous utilisions des techniques artisanales à 100 %. Aujourd’hui, la CFAO envahit les laboratoires. C’est en premier lieu le scannage de modèles en plâtre pour une dématérialisation numérique qui permettra de travailler à l’aide de logiciels et non plus avec ses mains. Plus de spatule ni de cire, mais un travail propre pour obtenir des infrastructures d’un même niveau de qualité avec un gain de temps et une plus grande fiabilité. La CFAO constitue la seule technique qui permette aujourd’hui de travailler les armatures en homothétie de façon à maintenir une épaisseur constante et suffisante à la partie cosmétique, garante de résistance. Il est possible d’usiner tous les matériaux : le titane, la résine, le zirconium. On est aujourd’hui à même de réaliser armature et cosmétique en CFAO. Cette technologie ne change rien pour nous au fauteuil. C’est en revanche au laboratoire que cela va beaucoup évoluer : les armatures seront réalisées en CFAO et le prothésiste pourra exprimer son talent dans la réalisation cosmétique.

Schématiquement, la CFAO s’appuie sur un logiciel dont une partie permet la conception et l’autre la fabrication à l’aide d’une machine outil qui usine le matériau choisi.

Elle a tout son sens en implantologie pour :
• les piliers anatomiques : si le berceau gingival a été organisé, il sera respecté par le profil d’émergence du pilier en zircone ;
• la réalisation des faux moignons et des armatures pour les couronnes en deux étages ;
• les couronnes en un étage.

Plus le nombre de piliers implantaires est élevé, plus les techniques artisanales sont limitées. En effet, avec les techniques de coulée, et même après soudage, il est très difficile d’obtenir des armatures passives. En revanche, avec des empreintes conventionnelles et le scannage du modèle, on obtient des armatures en titane d’une précision absolue.

De quels outils numériques disposons- nous au cabinet dentaire ? En premier lieu la radiographie et, ensuite, les appareils photo. Ces derniers constituent de véritables outils de communication : ils facilitent la compréhension de nos patients et, avec des logiciels de présentation tels que Keynote ou PowerPoint, via Skype, nous échangeons avec notre laboratoire sur les questions d’esthétique.

Dans un futur proche, c’est l’empreinte numérique qui va se développer. À l’heure actuelle, nous utilisons des élastomères dans des techniques un temps ou deux temps deux viscosités. Mais à l’interrogation : « Est-il possible d’aller vers le numérique ? », il est répondu « Oui » à 61,4 %. Dès lors, les questions qui se posent désormais sont : Quel système adopter ? Est-ce le moment ?

En réalité, la nouvelle technique doit faire aussi bien tout en étant aussi simple. Il faut aussi vaincre le poids de nos habitudes, car changer de méthode demande un réel effort pour maîtriser ces nouvelles techniques.

L’empreinte numérique présente divers avantages :
• le capteur est unanimement vécu comme plus confortable que les techniques classiques ;
• la technique du double cordonnet est commune aux deux méthodes afin d’enregistrer le profil d’émergence ;
• lorsqu’une zone est mal enregistrée, en numérique, seule la zone mal définie est à nouveau enregistrée contrairement à l’empreinte classique, laquelle doit être refaite entièrement ;
• les niveaux de précision du joint dento-prothétique sont similaires.

Une valeur de 80 μm à 100 μm est acceptable, et le numérique offre 60-70 μm.
Deux bémols cependant sont à prendre en compte :
• l’empreinte des logements de tenons visant à réaliser des reconstitutions corono-radiculaires commence seulement d’être possible ;
• l’enregistrement numérique ne permet pas d’enregistrer aussi loin dans le sillon gingivo-dentaire.

Il existe aujourd’hui une pléthore de systèmes qui donnent des résultats très voisins. Un critère de choix pourrait être l’encombrement et le poids (de 300 g à 900 g) de la caméra et l’ergonomie du logiciel. Quant au poudrage, il n’est plus nécessaire, par exemple, dans le système 3 Shape Cure®. Des modèles d’une précision comparable au plâtre sont obtenus par stéréolithographie ou usinage. Le système Encode® est extraordinaire, mais il faut alors passer à une chaîne entièrement numérique. La caméra permet aussi l’enregistrement de l’occlusion sous une incidence latérale, de façon très simple.

Il s’agit donc d’un réel outil du futur, un véritable allié qui n’a pas de limites. Avec lui, nous nous dirigeons vers la virtualisation de nos patients dont nous créerons des avatars…

Installé à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive.

P. Margossian
ADF
Paris, 28 novembre 2012

Le Docteur Patrice Margossian, Chirurgien dentiste à Marseille, est spécialisé dans les implants dentaires et la reconstruction osseuse et gingivale.

P. Margossian
Labo Aspar / Ducasse
Yutz, 15 novembre 2012

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive.

P. Margossian
Journées dentaires de Strasbourg
Strasbourg, 27 septembre 2012

Le Docteur Patrice Margossian, Chirurgien dentiste à Marseille, est spécialisé dans les implants dentaires et la reconstruction osseuse et gingivale.

P. Margossian
Entretiens de Garancières
Paris, 18 septembre 2012

Chirurgien dentiste à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est spécialisé dans les reconstructions osseuses et gingivales (greffes) et l’Implantologie orale. Il maîtrise notamment les techniques d’extraction, implantation et mise en charge immédiate.

P. Margossian
Formation Clinic All
Lyon, 9 juin 2012

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

Immediate loading of dental implants in partially edentulous mandible patients: a prospective randomized comparative study.

Margossian P., Mariani P., Stephan G., Margerit J., Jorgensen C. The International Journal of Periodontics & restorative Dentistry 2012, April; vol 32(2), pp 51-62 Le Dr Patrice Margossian, Chirurgien dentiste installé à Marseille, est spécialisé en Implantologie dentaire, greffes osseuses, greffes sinusiennes et greffes gingivales.