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Tag : implantologie

Khayat P., Bousquet P., Albouy J.-P., Margossian P., Rocca J.-P., Chiche F., Atia J.
Implant 2015

Chirurgien dentiste à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est spécialisé dans les reconstructions osseuses et gingivales (greffes) et l’Implantologie orale. Il maîtrise notamment les techniques d’extraction, implantation et mise en charge immédiate.


P. Margossian
Entretiens de Garancière, Faculté de Chirurgie Dentaire Paris 7 Diderot, Paris, 30 septembre 2015

Evolution des restaurations implantaires : le digital workflow

M. Daas
L’optimisation du résultat esthétique et fonctionnel des restaurations implantaires, la simplification des procédures cliniques et de laboratoire et l’amélioration de la prévisibilité des traitements sont les principaux objectifs de l’implantologie moderne. Cette prévisibilité est due en grande partie à l’intégration du flux numérique dans les différents étapes du traitement : analyse esthétique virtuel ˝Digital Smile Design˝, meilleure communication avec les patients, prise en compte des paramètres biologiques, esthétiques et fonctionnels, validation du projet prothétique, planification implantaire 3D, chirurgie guidée, empreinte optique, optimisation du profil d’émergence avec les piliers anatomiques personnalisés permettant un meilleur soutien des tissus mous, mise en place d’une restauration implanto-portée se rapprochant le plus possible des dents naturelles absentes, en se fondant dans son environnement tout en respectant la notion de ˝Biomimétique˝. Cette démarche permet donc, aujourd’hui, d’anticiper le résultat de nos traitements, devenus de plus en plus complexes, et d’assurer la pérennité de nos restaurations implantaires à long terme.

Extraction – Implantation – Mise en fonction immédiate

P. Margossian
Les prothèses amovibles sont les restaurations qui génèrent le plus de mécontentement et d’inconfort chez nos patients. Des solutions fixées sur implants sont toutefois possibles et permettent, grâce aux protocoles d’extraction implantation et mise en fonction immédiate, d’offrir à nos patients une prothèse fixe le jour-même de la chirurgie. L’objectif de cette séance est de présenter des protocoles chirurgicaux et prothétiques simples et efficaces, afin d’éviter à nos patients cette situation de handicap. L’analyse diagnostique esthétique et fonctionnelle est l’étape clé de ce type de thérapeutique afin de pré-visualiser le projet prothétique final. Différentes situations cliniques illustreront tous les types d’édentement et leurs approches spécifiques. Pour les arcades complètes, nous argumenterons en fonction du niveau de résorption et de l’anatomie de l’étage inférieur de la face, notre choix de reconstruction en émergence naturelle ou avec une fausse gencive. Une première partie de cette présentation exposera, au travers de photos et de vidéos, la phase chirurgicale allant du positionnement des implants jusqu’à la mise en place de la prothèse transitoire fixée. La seconde partie traitera de l’aspect prothétique, en mettant en avant l’intérêt de l’utilisation de la CFAO et le choix des matériaux. L’objectif final étant bien entendu la reconstruction ad-integrum de l’aspect fonctionnel et esthétique du sourire.

Installé à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

P. Margossian
Formation continue, Faculté d’Odontologie, Marseille, 29 septembre 2015

Le Docteur Patrice Margossian, Chirurgien dentiste à Marseille, est spécialisé dans les implants dentaires et la reconstruction osseuse et gingivale.


P. Margossian
Hôpital Américain, Paris, 26 septembre 2015

COMPTE-RENDU PARU DANS AO NEWS N°176

Un vrai régal pour la formation continue que de suivre des chirurgies en direct. Un défi qu’entreprend tous les ans en septembre l’équipe de l’Hopital Américain de Paris. Mithridade Davarpanah est ambitieux. Il propose 5 chirurgies en direct et en simultanées. Voilà ce que 250 participants ont pu découvrir, apprendre et savourer.

Pour ouvrir le ban, c’est Fouad Khoury venu d’Allemagne qui a fait montre d’une grande maitrise chirurgicale. Ce «bâtisseur des temps modernes» nous propose de reconstruire en 3D des défauts osseux tant verticaux, qu’horizontaux à la mandibule… par une technique de tunnelisation, et au maxillaire à l’aide d’une greffe ramique. Il se sert des corticales affinées, comme d’un coffrage où de l’os spongieux sera déposé. Un vrai travail de maçon. C’est la greffe autogène qui offrira un site stable pour la pose des futurs implants.

Puis ce fut le professeur Eric Van Dooren (Belgique) qui exposa l’intérêt d’un nouvel implant, V3, dessiné par la société MIS. Le principe étant de ménager
de l’os dans la zone cervicale: moins de titane…plus d’os. Une pratique du guide chirurgical se fait jour plus souvent. Du foret guide au foret définitif, celui-ci peut rassurer le clinicien pendant sa chirurgie.

Quant à Patrice Margossian, il a su démontrer avec talent une maitrise de la régénération esthétique guidée, philosophie de l’Ecole de Marseille. La prédictibilité du résultat prothétique détermine son propose geste chirurgical. Avec l’implant NobelActive, autotaraudant, il se permet de réorienter le positionnement apical de son implant.

Au final, il faudra retenir que l’affluence à cette journée de formation est également due au plateau technique que nous a offert toute l’équipe rodée de l’EID. Avec Philippe Rajzbaum, M. Davarpanah a su orchestrer l’alternance des interventions chirurgicales ne laissant aucun temps mort.

Chirurgien dentiste à Marseille, le Docteur Patrice Margossian est spécialisé dans les reconstructions osseuses et gingivales (greffes) et l’Implantologie orale. Il maîtrise notamment les techniques d’extraction, implantation et mise en charge immédiate.

P. Margossian
SAPO Implant, Paris, 14 septembre 2015

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

P. Margossian
Congrès scientifique de l’UNECD (Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire), Marseille, 3 juillet 2015

Programme scientifique de l’UNECD

«Extraction Implantation Mise en fonction immédiate» Dr Patrice MARGOSSIAN, Université d’Aix-Marseille

Les prothèses amovibles sont les restaurations qui génèrent le plus de mécontentement et d’inconfort chez nos patients. Des solutions fixées sur implants sont toutefois possibles et permettent, grâce aux protocoles d’extraction implantation et mise en fonction immédiate, d’offrir à nos patients une prothèse fixe le jour-même de la chirurgie.

L’objectif de cette séance est de présenter des protocoles chirurgicaux et prothétiques simples et efficaces, afin d’éviter à nos patients cette situation de handicap. L’analyse diagnostique esthétique et fonctionnelle est l’étape clé de ce type de thérapeutique afin de pré-visualiser le projet prothétique final. Différentes situations cliniques illustreront tous les types d’édentement et leurs approches spécifiques.

Pour les arcades complètes, nous argumenterons en fonction du niveau de résorption et de l’anatomie de l’étage inférieur de la face, notre choix de reconstruction en émergence naturelle ou avec une fausse gencive.

Une première partie de cette présentation exposera, au travers de photos et de vidéos, la phase chirurgicale allant du positionnement des implants jusqu’à la mise en place de la prothèse transitoire fixée. La seconde partie traitera de l’aspect prothétique, en mettant en avant l’intérêt de l’utilisation de la CFAO et le choix des matériaux.

L’objectif final étant bien entendu la reconstruction ad-integrum de l’aspect fonctionnel et esthétique du sourire.

« Intérêt de la mise en place immédiate d’implants après extraction dans le résultat esthétique de la prothèse » Dr Patrick MISSIKA, Université de Paris Descartes

La mise en place immédiate d’implants après extraction est une technique parfaitement codifiée qui donne d’excellents résultats. Cette technique semble entraîner une cicatrisation osseuse plus rapide qui pourrait s’expliquer par la vascularisation du site osseux provoquée par l’extraction, l’ouverture des espaces médullaires et le moindre échauffement de forage. Le résultat esthétique est exceptionnel dans la majorité des cas car l’implant est situé dans la position d’origine de la dent naturelle. Elle apporte enfin un avantage psychologique par remplacement immédiat d’une dent perdue, en n’allongeant pas inutilement la durée globale du traitement.

Si l’indication est bien posée, la simplicité de la technique de mise en place immédiate d’un implant dans un site d’extraction doit faire envisager cette éventualité face à une indication d’extraction en pratique quotidienne. Les avantages très significatifs et les résultats positifs obtenus plaident en faveur de cette technique.

La mise en place immédiate d’un implant après extraction, constitue une technique chirurgicale de pointe de chirurgie reconstructrice pour obtenir un environnement osseux et gingival favorable autour d’un implant stable avec un excellent pronostic.

« La simulation par éléments finis appliquée aux reconstitutions corono-radiculaires » Pr Marc BOLLA, Université de Nice-Sophia Antipolis

La simulation numérique est un outil d’analyse et d’étude de plus en plus utilisé dans de nombreux secteurs d’activités, et peut donc trouver son intérêt en odontologie dans le comportement de pièces telles que les prothèses, implants et/ou ancrages radiculaires. Cette simulation par éléments finis consiste à réaliser l’étude virtuelle d’une pièce, puis par l’intermédiaire de logiciels puissants, de prédire son comportement sans avoir à passer par la construction de prototypes ou la réalisation d’essais réels.

A partir d’une dent monoradiculée réalisée en 3D seront présentés les résultats de différentes sollicitations mécaniques (compression, cisaillement) sur la répartition des contraintes s’exerçant sur des dents reconstituées par des ancrages métalliques ou fibrés. Les résultats obtenus permettent d’en dégager des applications cliniques: matériau constitutif de l’ancrage, collage ou scellement, longueur et hauteur au niveau coronaire de l’ancrage, influence du point de contact, etc… Cette analyse mécanique par la méthode des éléments finis sera également envisagée pour des bridges de 3 éléments réalisés dans le secteur postérieur.

Evaluation des propriétés physiques des composites « bulk – fill » Dr Nathalie – BRULAT – BOUCHARD Université de Nice- Sophia Antipolis

Les composites « bulk-fill » sont des résines composites d’obturation coronaire permettant un «remplissageen un seul temps».

Ils sont divisés en 2 grandes familles en fonction de leur viscosité : les basses viscosités et les hautes viscosités. Les basses viscosités ou Flow sont des substituts dentinaires alors que les hautes viscosités sont condensables et utilisés pour obturer la totalité de la cavité. Ils sont différents des composites micro-hybrides car ils peuvent être photopolymérisés sur des épaisseurs de plus de 4 mm en un seul temps.

Leurs principales différences avec les composites micro-hybrides sont une diminution de leur contrainte de polymérisation et l’adjonction de photo-initiateursqui permettent à la lumière de pénétrer plus profondément dans le matériau. Ils sont recommandés pour les cavités profondes et peuvent donc être utilisés pour les reconstructions coronaires des dents dépulpées mais aussi pour les reconstructions corono-radiculaires.

L’ensemble des propriétés mécaniques, physiques et biologiques de ces matériaux sont dépendantes de la photo – polymérisation.

A travers l’étude de 8 composites «bulk-fill» nous verrons comment réaliser une évaluation de cette photo-polymérisation. Nous analyserons le degré de conversion (DC) de ces résines en fonction de la profondeur de polymérisation à travers un test de microdureté etune analyse en spectroscopie RAMAN. Puis grâce à un test en contrainte deflexion, nous pourrons avoir une évaluation de leur résistance à la fracture et de leur élasticité.

De la minéralisation à la déminéralisation, quel rôle joue les biomatériaux? Pr Brigitte GROSGOGEAT Université de Lyon

Diverses étiologies telles que la carie, l’érosion et les maladies parodontales peuvent être à l’origine d’un processus de déminéralisation qui a pour conséquence la destruction des tissus durs de la dent. La prévention et la mise œuvre de techniques non ou peu invasives pour lutter contre ce phénomène sont donc un enjeu majeur de santé publique.

Au travers de différents projets impliquant une étroite collaboration entre des chercheurs de différentes disciplines (Chimie, Physique, Sciences des matériaux, Biologie, et Odontologie), les différentes voies envisagées pour conduire à la reminéralisation des tissus dentaires minéralisés que sont l’émail, la dentine et le cément seront présentées.

Quelques exemples seront illustrés. Du projet européen BIODENSOL, conduit en partenariat avec l’industrie, à l’étude DECAT, Projet Hospitalier de Recherche Clinique réunissant la plupart des services d’Odontologie de l’Hexagone, le rôle important des étudiants et des jeunes confrères sera largement explicité. Outre l’analyse des résultats, l’un des objectifs de cette présentation sera de sensibiliser les participants à l’intérêt de la recherche et de leur montrer comment ils peuvent très concrètement y participer.

Place de la recherche en Odontologie. Pr Martine BONNAURE MALLET Université de Rennes

Après avoir défini la recherche en odontologie, sa raison, sa nécessité, la vision que s’en font les étudiants en chirurgie dentaire sera synthétisée. Nous aborderons les différents niveaux dans la recherche, les moyens pour y accéder, les attendus. A partir d’exemples et de l’expérience personnelle de Jacques-Olivier Pers, nous verrons que la recherche a toute sa place dans l’espace international et que les étudiants sont des acteurs à part entière.

Les indicateurs de la Recherche. Pr Jacques OLIVIER PERSUniversité de Brest

Évaluer la qualité de la recherche scientifique est essentiel dans une société où l’innovation et les progrès techniques dépendent en partie de la recherche académique. Les indicateurs tels que l’impact factor, l’h-index ou le score SIGAPS/SIGREC pour les hospitalo-universitaires jouent un rôle utile dans ce processus. Il est important de comprendre comment ils sont calculés et de connaître leurs limites, leurs alternatives et leurs dérives. En effet, tous ces scores sont actuellement utilisés par les instances d’évaluation afin d’établir les dotations de fonctionnement des équipes de recherche mais également des services d’odontologie.

Introduction
L’implantologie moderne ne peut dissocier le geste chirurgical de la réflexion prothétique. Le projet prothétique pré-chirurgical est la seule garantie qui permet d’avoir des positions et des axes implantaires compatibles avec la future prothèse d’usage. Les protocoles d’extraction-implantation et mise en fonction immédiate (EIMFI) ne dérogent pas à cette règle. Ils limitent en outre le nombre de chirurgies et permettent au patient de bénéficier d’une denture fixe pendant toute la durée du traitement, ce qui représente un confort et un avantage psychologique évident.

Patrice Margossian
Maître de conférences des Universités
Exercice privé en parodontologie & implantologie
Centre de formation Smile Concept
www.smile-concept.com

Manon Vuillemin
Attaché d’enseignement universitaire
Exercice privé en parodontologie et implantologie
Centre de formation Smile Concept

Pierre Andrieu
Prothésiste dentaire à Aix en Provence
Meilleur ouvrier de France
Centre de formation Smile Concept

Gilles Laborde
Maître de conférences des Universités
Exercice privé en dentisterie esthétique et prothèse
Centre de formation Smile Concept

Phase pré-chirurgicale

Dans les situations d’EIMFI, il est impossible d’essayer le projet prothétique de par la présence des dents sur l’arcade (Fig. 1, 2,3). La proposition thérapeutique sera donc simulée uniquement sur l’articulateur. La précision de l’analyse pré-chirurgicale tant esthétique que fonctionnelle prend ici tout son sens.
L’analyse fonctionnelle consiste à monter les modèles des arcades via un arc facial sur l’articulateur (Artex). Dans les situations de réhabilitation totale, la position de référence occlusale est toujours la relation centrée. En effet, les patients candidats à ce type de traitement ont la plupart du temps des dents en malposition du fait des migrations dentaires parodontales. Cette OIM non fonctionnelle est très souvent associée à des troubles musculaires, voire articulaires. La construction d’un projet prothétique en relation centrée va permettre de recentrer l’articulation dans son enveloppe fonctionnelle et de réorganiser la musculature autour de cette position grâce au centrage, calage et guidage dentaires. Dans le même temps une analyse précise de la dimension verticale d’occlusion, de la classe d’angle squelettique, de l’hyper ou hypo-divergence, permettra d’orienter un positionnement prothétique idéal.
Le deuxième versant de l’analyse pré-chirurgicale concerne bien entendu l’esthétique. Pour les mêmes raisons de migration dentaire, la position des dents sur l’arcade ne sert quasiment jamais de référence. Il va donc falloir ré-imaginer un nouveau projet en tenant compte des références faciales du patient. Cette réflexion est faite sur la base des analyses photographiques du visage du patient et par l’utilisation systématique du système Ditramax. Cet outil va permettre de marquer directement sur le modèle de travail maxillaire, les axes de référence esthétique faciaux (ligne bi-pupillaire, plan sagittal médian, plan de Camper) (Fig. 4). Le prothésiste aura ainsi un guidage visuel direct sur le modèle, lui permettant de positionner les dents sur l’arcade tout en garantissant l’intégration du sourire dans l’harmonie faciale.
Lorsque les deux arcades ne sont pas concernées par la réhabilitation, il est très fréquent d’avoir à réaliser des coronoplasties sur l’arcade opposée, afin d’idéaliser le plan d’occlusion. C’est à ce stade et en fonction du niveau de résorption et du positionnement idéal de la DVO, que se décide le choix prothétique de réhabilitation avec fausse gencive ou à émergence naturelle. Bien entendu, ce choix a des répercussions sur le geste chirurgical, tant au niveau du positionnement 3D des implants que pour les aménagements osseux qu’il conviendra de réaliser.

Phase chirurgicale

Ce projet sera dupliqué et transformé en guide chirurgical afin de contrôler avec précision le positionnement et les axes implantaires (Fig. 5 et 6). Dans le cadre d’EIMFI maxillaire à émergence naturelle (sans fausse gencive), toute erreur de positionnement même minime (1 mm) génèrera des conséquences prothétiques esthétiques et fonctionnelles aussi graves qu’irrattrapables.
Après les extractions et l’élévation d’un lambeau muco-périosté, le guide va permettre, entre autres, de positionner le plan osseux dans une situation horizontale parallèle au plan dentaire. Les implants (Nobel Biocare) seront alors positionnés avec un contrôle de tout instant sur la situation de leur point d’impact sur la crête, de leur axe et enfin de leur enfouissement. Une fois tous les implants et leurs piliers respectifs en place, les comblements osseux et diverses plasties gingivales seront réalisés avant la mise en place des sutures (Fig. 7).

Phase de temporisation

A l’issue de la chirurgie, une empreinte de situation des implants va être réalisée. Un duplicata du projet prothétique en résine transparente va permettre l’enregistrement de la relation inter-arcade par une manipulation en relation centrée du patient. Le repositionnement du modèle de travail est permis grâce au rebasage de l’intrados de la maquette d’enregistrement avec un silicone à prise rapide dans une occlusion de relation centrée. Le modèle sera ainsi remonté sur l’articulateur grâce à cet enregistrement et transmis au laboratoire de prothèse. Le prothésiste va se servir de clés pour positionner les dents dans la même situation que celle du projet initial. Un renfort métallique sera ajusté et inséré juste avant la mise en place de la résine et sa cuisson. Le prothésiste contrôlera la passivité de la prothèse transitoire avant sa livraison (Fig. 8 et 9). Environ 5h après la prise d’empreinte, la prothèse transitoire va être vissée sur les piliers Multi Unit Abutment (MUA – Nobel Biocare) et l’occlusion va être scrupuleusement contrôlée. Il est primordial dans ce type de thérapeutique de retrouver en bouche exactement les mêmes engrènements dentaires que ceux organisés sur l’articulateur. Les recours à des meulages importants dus à des erreurs d’enregistrement de la relation inter-arcade auront pour conséquence une perte obligatoire de l’efficience du calage dentaire. Celle-ci augmentera malheureusement le risque para-fonctionnel du patient avec les conséquences implantaires que cela représente.

Phase de cicatrisation et maturation gingivale et osseuse

Les protocoles d’EIMFI ne changent rien à la cinétique de cicatrisation des implants. Il est donc important que le patient respecte durant plusieurs mois des habitudes alimentaires prudentes et contrôle ses attitudes para-fonctionnelles. Des examens cliniques seront en outre réalisés à intervalles réguliers, afin de réévaluer le contrôle de plaque et l’occlusion du patient (Fig. 10).

Phase de réalisation de la prothèse d’usage

A 6 mois post-opératoires, les implants sont ostéo-intégrés et l’environnement tissulaire péri-implantaire a atteint sa maturation (Fig. 11). Dans les situations d’émergence naturelle, la mise en place de la prothèse provisoire le jour de la pose des implants, associée aux aménagements de chirurgie plastique mucco-gingivale, ont permis d’obtenir un modelage tissulaire harmonieux. Une empreinte de la situation implantaire est alors prise. Le plâtre est ici le matériau de choix de par sa stabilité dimensionnelle et sa rigidité après prise. L’utilisation de l’articulateur va permettre de simuler le plus fidèlement possible la cinématique de l’appareil mandicateur (Artex). L’objectif est ici purement fonctionnel afin de garantir la parfaite intégration occlusale des restaurations et surtout le déplacement correct des arcades lors de la mastication, de la phonation et de la déglutition.
Le positionnement du modèle maxillaire est réalisé grâce à l’utilisation d’un arc facial (Artex). Pour plus de fiabilité et afin que l’enregistrement se fasse sur un support fixe, 4 transferts porte-empreintes fermés sont vissés sur 4 implants de l’arcade maxillaire uniformément répartis sur l’arcade. Il est aussi envisageable de faire cette manoeuvre directement sur la prothèse transitoire de mise en fonction immédiate, mais cela oblige à faire le montage sur articulateur au cabinet. Le modèle maxillaire est ainsi positionné par rapport au plan axial-orbitaire du patient (Fig. 12).
Les maquettes d’occlusion maxillaire et mandibulaire sont ensuite ajustées pour enregistrer la relation inter- arcade à la bonne dimension verticale d’occlusion. La relation centrée est ici prise comme position de référence afin de pouvoir réorganiser la musculature autour d’une relation articulaire centrée et fonctionnelle. Le modèle mandibulaire est donc monté grâce à cet enregistrement en antagoniste de l’arcade maxillaire sur l’articulateur. Il est là aussi possible d’utiliser la prothèse transitoire de mise en fonction immédiate si l’occlusion de relation centrée et la dimension verticale d’occlusion sont correctes. Cela nécessite là encore l’immobilisation des prothèses durant le temps du montage sur l’articulateur. L’utilisation du système Artex permet d’avoir un articulateur au cabinet qui soit parfaitement calibré avec celui du laboratoire afin de n’avoir que les modèles à expédier.
L’utilisation du système Ditramax va permettre l’enregistrement des axes esthétiques faciaux et leur retranscription directe sur le modèle de travail maxillaire. (Fig. 13 et 14).
Ainsi deux axes, un vertical et un horizontal, seront marqués sur le socle en plâtre du modèle maxillaire. L’axe vertical représente le plan sagittal médian et l’axe horizontal est quant à lui parallèle à la ligne bi-pupillaire en vue frontale et parallèle au plan de Camper dans la vue latérale. Ces marquages au plus près de la zone de travail vont guider le prothésiste lors du positionnement des dents. La ligne incisive aura ainsi de manière prédictible une orientation parallèle à la ligne bi-pupillaire, et l’axe inter-incisif suivra une orientation parallèle au plan sagittal médian. Le marquage du plan de Camper donnera, quant à lui, la bonne indication sur l’orientation à donner au plan d’occlusion. L’ensemble de ces éléments associés à la transmission du modèle des restaurations transitoires, rationalisent le positionnement des dents du point de vue esthétique et fonctionnel. Dans les situations d’émergence naturelle, la prothèse est de type céramo-métallique ou céramo-céramique. L’armature de la situation clinique décrite ici est réalisée en Zircone (NobelProcera) en technique CFAO.
Lorsque les restaurations transitoires donnent satisfaction, le modèle des provisoires est utilisé pour guider la réalisation de l’armature. Une technique de double scannage va permettre de dessiner l’armature tout en
ayant les formes de contour externe sur la même vue (Fig. 15 et 16). Cela facilite grandement l’obtention d’un design permettant un parfait soutien du matériau cosmétique. La passivité de l’armature Zircone est contrôlée sur le modèle de travail puis en bouche par des tests clinique et radiologique (Fig. 17 à 19).
La stratification de la zircone est ensuite réalisée par le céramiste dans le respect des protocoles de cuisson et des temps de refroidissement afin d’annuler toute tension interne au matériau. Les formes de contour dentaire sont organisées grâce aux marquages Ditramax sur le modèle. La ligne incisive suit ainsi une orientation parallèle à la ligne bi-pupillaire et l’axe inter- incisif s’inscrit dans une situation parallèle au plan sagittal médian. Le marquage du plan de Camper renseigne quant à lui sur la bonne orientation à donner au plan d’occlusion et aux éventuelles coronoplasties nécessaires sur l’arcade antagoniste. (Fig. 20 à 22)
La prothèse sera alors transvissée sur l’arcade et les puits d’accès au vis refermés (Fig. 23 à 26). L’occlusion est ajustée et re-contrôlée à 15 jours. Pour toutes les grandes réhabilitations dentaires ou implantaires, une gouttière de relaxation nocturne est systématiquement remise au patient.

Phase de maintenance

La maintenance parodontale de ces patients est bisannuelle. Le démontage est réalisé 1 fois par an. Après un nettoyage des piliers implantaires avec des inserts en silicone spécifique, une re-motivation aux techniques de brossage est réalisée. De même qu’un contrôle de l’occlusion et la ré-évaluation des habitudes comportementales parafonctionnelles iatrogènes.

Conclusion

Les protocoles d’EIMFI chez l’édenté total apportent de nombreux bénéfices par rapport aux thérapeutiques implantaires conventionnelles. En limitant le nombre de chirurgies et grâce à des restaurations fixes tout au long du traitement, le patient bénéficie d’un confort immédiat à la fois physique et psychologique. La réussite d’une reconstruction supra-implantaire totale est avant tout basée sur la prise en considération des impératifs chirurgicaux et prothétiques de la situation clinique. Ainsi, depuis le projet thérapeutique jusqu’à la prothèse d’usage, le cahier des charges biologique, fonctionnel et esthétique est scrupuleusement respecté.

Ce qu’il faut retenir :
L’établissement d’un projet prothétique est obligatoire pour obtenir un positionnement idéal des implants. Ce projet prend en compte non seulement les critères d’évaluation esthétique du sourire, mais aussi la dimension fonctionnelle garantissant ainsi le maintien à long terme de la restauration.
L’utilisation de la CFAO pour la fabrication de l’armature est également un élément clé de ce type de thérapeutiques. Cette approche va en effet permettre d’idéaliser les formes de contour nécessaires au bon maintien du matériau cosmétique et ce avec une adaptation parfaitement passive sur les piliers implantaires.

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive.

P. Margossian
Symposium Nobel Biocare, Monaco, 26 juin 2015

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

P. Margossian
ISO (Implantologie du Sud-Ouest), Toulouse, 20 juin 2015

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive

P. Margossian
Journée d’étude sur la prothèse implantaire, CRIP (Collège de Réhabilitation Implanto Prothétique), Aix-en-Provence, 4 juin 2015

Programme

Les 50 nuances de l’avulsion dentaire dans le cadre de nos traitements implantaires
Dr Laurent NOZZI

Les systèmes implantaires de stabilisation de prothèses
Dr Ronen KUROWER

Indications et gestion prothétique des mises en charge immédiates unitaires et sectorielles
Dr Bahige TOURBAH

Indications et gestion prothétique des mises en charge immédiates complètes
Dr Stéphane PLAN

Approche esthétique du plan de traitement prothétique
Dr Patrice MARGOSSIAN – Partie I

Approche esthétique du plan de traitement prothétique
Dr Patrice MARGOSSIAN – Partie II

Le Docteur Patrice Margossian est Chirurgien dentiste à Marseille, spécialisé dans les implants dentaires, greffes osseuses, greffes de sinus et greffes de gencive.